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Les « inquiétudes » de Pierre Ippolito : logement des actifs et délais de paiement

Le médiateur national du crédit Frédéric Visnovsky a rencontré des entrepreneurs locaux le 27 mai au siège de l’UPE06. En préambule à l’intervention du médiateur, le très actif président de l’UPE06 a évoqué deux préoccupations majeures dans un contexte économique déjà incertain, avec un nombre de défaillances en hausse (59 772 fin avril 2024 sur 12 mois, d’un niveau comparable à la moyenne mesurée sur la période 2010-2019, selon la Banque de France).


Il a d’abord mentionné le logement des actifs, «  enjeu d’attractivité et de développement économique », avec un constat simple mais logique : «  Si on n’arrive pas à loger les actifs, on n’arrivera pas à recruter pour nos entreprises, quels que soient les secteurs d’activité ».


Pierre Ippolito regrette que «  le logement d’actifs n’existe pas d’un point de vue administratif. Il y a le logement social et le logement intermédiaire mais pas de logement d’actifs. C’est déjà une vraie problématique d’essayer de cartographier le logement pour actifs. Une fois que ce terme sera défini d’un point de vue législatif, nous pourrons avoir des leviers d’action, notamment le fait de lier un contrat de travail à un logement  ».

Cette problématique du logement «  peut faire naître des difficultés dans les entreprises », a poursuivi Pierre Ippolito. «  Il y a des entreprises qui arrêtent parce qu’elles n’arrivent plus à recruter  ».
Sa seconde préoccupation concerne les délais de paiement : « Quand la situation économique ralentit, les délais de paiement augmentent parce que les entreprises ont du mal avec leur BFR (besoin en fonds de roulement) et le risque de casse s’accentue avec un effet boule de neige. On ne mesure pas toujours cela en tant que dirigeant parce qu’on voit son problème en disant : je n’arrive plus à payer, comment je fais ? Mais notre enjeu est de ne pas mettre en défaillance tout un écosystème ».
Pour conclure, il a indiqué que la médiation du crédit méritait « d’être connue. Parfois on a besoin d’un tiers de confiance, qui aura un rapport différent avec le banquier. C’est un vrai levier et une chance car peu de pays ont ce dispositif »

Visuel de Une ©S.G

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