Les nouveaux défis de (…)

Les nouveaux défis de l’immobilier de bureau

Le Covid a bouleversé les cycles de l’immobilier de bureau. De la fermeture pure et simple, à des demandes s’orientant vers de plus petites surfaces pour cause de télétravail, l’offre a dû s’adapter, et encore davantage après le déclenchement de la guerre en Ukraine qui a provoqué une envolée des prix de l’énergie et le retour de l’inflation.

Paris et sa région ont pris de plein fouet ces nouveaux paradigmes. Mais la capitale n’a pas été la seule à souffrir. Alors que le volume des transactions sur neuf mois pour les bureaux en France se situait à 11 milliards d’euros, il a dégringolé à 2,8 milliards à la fin septembre 2024. Les professionnels du secteur considèrent toutefois que le point bas a été atteint après cette période de vaches maigres. De nouvelles demandes vont forcément venir gonfler un marché resté depuis trop longtemps atone. Le télétravail est remis en cause dans des sociétés qui avaient réduit ces trois dernières années la voilure de leur immobilier et certains seraient même maintenant à la recherche de mètres carrés supplémentaires. Une tendance qui doit encore se confirmer, notamment pour la province.

Prudence

Le nombre des transactions reflète les incertitudes du monde économique et de la crise politique que traverse le pays, encore à la recherche d’un budget…
Les investisseurs se montrent prudents en voulant se garantir des risques locatifs pour les bureaux. Les entreprises ont signé pour 1,8 million de mètres carrés de prise de bail en Île-de-France. Elles privilégient les endroits bien desservis. La logistique et l’industrie sont en revanche plus dynamiques mais sans atteindre – loin de là – des records.
Le taux de vacance des bureaux en Île-de-France atteint 10 % et des immeubles vides ne retrouvent pas encore de locataires, alors que celui de Paris intra-muros est à 3 %. Certains envisagent la transformation de ces immeubles de bureaux en logements ou en résidences gérées. Il faudra encore attendre pour que cela se traduise dans les faits.

Visuel de Une : Le télétravail est remis en cause dans de nombreuses sociétés qui rappellent leurs salariés en présentiel - illustration ©DR