Les progrès de l'humanité

Les progrès de l’humanité ne sont pas désarmants...

Connaissez-vous le juge fédéral américain Roger T. Benitez ? C’est peu probable, mais avec la décision qu’il vient de prendre vendredi dernier, il va sans aucun doute devenir "populaire", en tout cas auprès des
Californiens qui aiment les armes à feu.
Cela fait une trentaine d’années qu’il est interdit à ces citoyens de la côte ouest de détenir des fusils d’assaut. Si cette mesure n’empêche malheureusement pas des tueries régulières, on peut quand même penser qu’elle complique un peu le passage à l’acte.
Dans son infinie sagesse (?), Roger T. Benitez a considéré que cette interdiction est inconstitutionnelle. Sous sa perruque poudrée, il défend le droit des Américains de posséder des fusils semi-automatiques. Comment le lui reprocher ? On est jamais trop prudent, des fois que de la sale engeance - genre démocrate - décideraient d’aller chiper un VTT rangé dans un garage. Mieux vaut en effet pouvoir se protéger.
La décision du juge n’a pas été prise sur un coup de tête. Elle est motivée dans un document de... 94 pages ! "Comme le couteau suisse, le populaire fusil semi-automatique AR-15 peut servir parfaitement aussi bien à défendre son domicile que sa patrie", a argumenté le magistrat du haut de son siège.
Bon prince, il a donné un mois à l’état de Californie pour faire appel de sa décision. Ce que le gouverneur démocrate (autant dire un rien du tout pour les amis de Trump) va s’empresser de faire puisqu’il estime que la possession de ces joujoux de guerre constitue "une menace directe à la sécurité publique". Drôle d’idée tout de même : si maintenant on ne peut même plus arroser son prochain à la kalachnikov...
Il va forcément se trouver des esprits grincheux pour critiquer la mesure de bon sens prise par le juge Roger T Benitez. Pour ma part, habitant dans les AM et donc près de la mer et de frontières terrestres, je m’en vais presto acheter un porte avion et des Rafales pour défendre mon jardinet. Car on est jamais trop prévoyant !


Comme on n’arrête pas le progrès, nous avons appris que pour la première fois un drone a tiré sur des soldats "de façon tout à fait autonome, sans être mis en œuvre par un opérateur à distance". Cela s’est passé dans le désert de Libye, entre Libyens, autrement dit assez loin de nos préoccupations quotidiennes et covidiennes. Si, d’après un élu écolo, l’aviation ne doit plus "faire rêver" les petits garçons, il pas certain que les tirs déclenchés de façon automatique par une machine soit très rassurants pour notre avenir.
Nous approchons tout doucement, mais malheureusement sûrement, des œuvres les plus noires de la science-fiction, avec surveillance généralisée, reconnaissance faciale voire "exploration" des pensées. Pour l’instant, c’est encore cantonné aux livres et aux films. Mais il ne faut pas désespérer...

deconnecte