Locations de courte (...)

Locations de courte durée : un développement équilibré encore à trouver

Une enquête Eurobaromètre sur les locations de courte durée publiée le 20 octobre révèle que si ces locations contribuent à améliorer l’attractivité de l’offre touristique au sein de l’UE, il faut aussi tenir compte de leurs répercussions sur les collectivités.

L’enquête fournit des éléments qui démontrent «  la nécessité d’un développement équilibré du secteur de la location de courte durée » qui préserverait les possibilités offertes aux plateformes innovantes et aux PME prestataires de services, tout en respectant les objectifs de politique publique tels que la disponibilité de logements abordables et la protection des centres urbains.

En d’autres termes : qu’il reste des logements disponibles pour les actifs et les familles dans les métropoles et grandes villes alors que la tendance actuelle est plutôt de les proposer en location saisonnière, moins risquée et (en principe) plus lucrative. Et que les nuisances dues à ces locations courtes n’impactent pas déraisonnablement le fonctionnement des collectivités et le coût des services (transports, eaux, déchets ménagers etc.)

L’enquête menée en septembre 2021 dans toute l’Europe montre que 25% des Européens réservent des hébergements de courte durée par l’intermédiaire de plateformes en ligne et qu’une grande majorité (8 %) d’entre eux considère qu’il s’agit d’une expérience positive qu’ils recommanderaient à d’autres personnes. Les résultats montrent également que ces services peuvent conduire à une diversification de l’offre d’hébergements, avec de meilleurs prix (63 %), de meilleurs équipements (49 %) et de meilleurs emplacements (43 %).

Mais l’augmentation rapide de ces services peut avoir un impact qui dépasse l’écosystème touristique. En effet, près de la moitié des personnes interrogées estiment que les locations de courte durée provoquent une augmentation des nuisances liées au tourisme, telles que le bruit, les embouteillages et les déchets (45 % des répondants), ainsi qu’une hausse des prix et une pression sur la disponibilité des logements (42 % des répondants).

Les résultats de cette enquête alimenteront la réflexion de la Commission sur la pertinence de nouvelles mesures réglementaires pour un «  parcours de transition dans l’écosystème touristique  » plus harmonieux.

Visuel de Une : illustration DR

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