Les entrepreneurs de (...)

Les entrepreneurs de France à l’heure de la relance du Medef

Pour ouvrir cette nouvelle édition de la "REF" (rencontre des entrepreneurs de France), Geoffroy Roux de Bézieux aurait très bien pu choisir la chanson "Je rêvais d’un autre monde" du groupe Téléphone, lui qui avait retenu l’an dernier en pleine actualité Brexit le "God save the Queen" par les Sex Pistols.
Un autre monde... d’après, que l’on doit construire dès maintenant, pour relancer la machine stoppée net par la Covid, alors que pour l’économie française les clignotants étaient pour la première fois depuis des années au vert et que la fameuse courbe du chômage s’était enfin inversée : 936 000 emplois créés en France depuis 2015.

Le président du MEDEF a opté finalement comme chanson d’ouverture pour "I will survive" de Gloria Gaynor, tout un symbole...
Avec la pandémie qui n’a pas dit son dernier mot, tout est à recommencer. En partant de plus bas. Les préoccupations passées restent les mêmes, avec encore plus d’acuité : l’environnement et la "soutenabilité" de la croissance, la réforme des retraites, la politique de RSE des entreprises mais aussi leur survie après le choc sans précédant subi ce printemps.

Impôts de production en baisse

Pas de défaitisme cependant : "Il faut donner un signal optimiste aux entreprises, un signal pour leur montrer qu’il faut repartir" annonce Roux de Bézieux qui a réuni la crème de l’économie et de la politique ces mercredi et jeudi sur l’hippodrome de Longchamp.

Et d’abord Jean Castex, très attendu (au tournant), qui a profité de ce rendez-vous pour dévoiler devant le patronat quelques-unes des mesures du plan de relance devant être annoncé le 3 septembre. L’assistance de Longchamp aura surtout retenu ce que nous annoncions déjà la semaine dernière dans LPA, à savoir une baisse de 10 milliards des impôts de production à partir du 1er janvier prochain, pour ne pas plomber davantage les comptes des entreprises.
Le Premier ministre a aussi rappelé qu’avec "100 milliards, le tiers du budget de l’état", son plan de relance est le plus vigoureux des pays européens et que sa finalité est de retrouver au plus vite le niveau d’activité d’avant la crise. La fin du quinquennat étant l’échéance visée.

Pour cela, toutes les entreprises continueront à être soutenues, des plus petites aux plus grandes, jusqu’au rétablissement complet.
Traduisant l’état d’esprit des entrepreneurs, Geoffroy Roux de Bézieux a de son côté estimé que "ce qui est très important dans ce plan de relance, c’est la vitesse à laquelle l’argent ou la baisse d’impôts, va aller dans l’entreprise (...) L’efficacité et la vitesse (...) sont presque plus importants que la ventilation (des aides)".

Mobilisation générale

Dix milliards de baisse de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), c’est bien, mais le patron du MEDEF a tenu à rappeler au micro de BFM-TV "qu’il n’y aura pas beaucoup de bénéfices (...) donc l’impôt qu’on va payer, c’est bien ces impôts de production qu’on paye quand on ne fait pas de bénéfices".
Pour le patron des patrons, la sorti de crise se fera par une mobilisation de tous : " J’ai cru entendre certains responsables politiques, et pas des moindres, parler de "travailler davantage". Je le redis très simplement : la richesse d’un pays c’est la quantité de travail par individu multipliée par le nombre de gens qui travaillent. Tout le reste n’est que de l’idéologie".
La rentrée sociale mettra sans doute son grain de sel...

Photo de Une : Geoffroy Roux de Bézieux a tweeté "Très heureux d’avoir accueilli le Premier ministre, Jean CASTEX, en ouverture de #LaREF20 : "Depuis 20 ans, jamais le dialogue social n’a été aussi intense dans notre pays ! Saisissez la chance historique d’avoir des interlocuteurs prêts à construire ou à reconstruire ensemble". DR MEDEF

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