On aurait bien besoin

On aurait bien besoin d’une bonne épidémie de bon sens

Des vacances prolongées, d’accord, mais pas à n’importe quel prix... Aimeriez-vous être en quarantaine à bord de ce paquebot amarré dans le port de Yokohama pour cause de coronavirus ? Moi, non, merci bien. Être coincé dans sa cabine, savoir que la maladie infuse lentement mais sûrement à bord n’est guère réjouissant. Alors que les états-Unis ont exfiltré leurs ressortissants de cet oppressant huis-clos, quelques passagers US du "Diamond Princess" ont préféré rester à bord, malgré des risques évidents de contamination. Leur argument est frappé au coin du bon sens : "on revient au pays dans un avion avec d’autres passagers qui, pour être Américains, n’en sont peut- être pas moins contaminés". En bon français, on dirait qu’il faut savoir choisir entre la rage et le choléra...

Nous aimons tellement cette Europe qui depuis 70 ans nous a notamment assuré la paix autour de valeurs démocratiques, le développement économique et la hausse du niveau de vie, sans parler la liberté de circulation des personnes et de biens, que les désormais 27 - depuis la sortie des Grands Bretons - n’ont pas été capables de consacrer 1,074% du revenu national brut européen pour construire le budget de la maison commune sur la période 2021-2027.
Pas besoin d’ajouter d’autres commentaires, sinon que Poutine et Trump doivent arroser cette bonne nouvelle (pour eux) sans modération.

Carlos Ghosn, qui sans doute réclamerait des millions de dommages et intérêts à sa mère s’il le pouvait, devrait relire les préceptes d’Henri Ford, autre constructeur automobile de talent. Celui-ci estimait que la fourchette des revenus dans l’entreprise devrait être limitée de 1 à 3. Ce qui permettrait à la fois une certaine harmonie sociale, un juste partage des richesses et... le développement du capitalisme. Charité bien ordonnée, Ford voulait du pouvoir d’achat pour ses ouvriers travaillant à la chaîne pour que ceux-ci puissent aussi acquérir une voiture. Fourchette de 1 à 3 ? Avec "seulement" un tiers du salaire de l’ancien P.d.-g, il y a des p’tits gars chez
Nissan et Renault qui se mettent à rêver...

Hidalgo, Buzyn, Dati. Drôle de drame pour ces dames engagées dans la bataille des municipales à Paris. Leur opiniâtreté, leur engagement, les coups échangés avec les autres candidat(e)s n’a rien à envier avec les combats politiques menés par les hommes. Sur ce chapitre, au moins, il y a parité, mais ce n’est pas franchement réjouissant...

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