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Quand les droits de l’homme les plus élémentaires vont de travers

Dans une chronique parue dans le journal suisse Le Temps, Jacques Neirynck se livre à un saisissant raccourci de l’histoire présente. "Sur la scène planétaire, la débâcle de Kaboul reproduit deux antécédents : la chute de Saïgon en 1975 après la défaite de Diên Biên Phu 1954 et l’exode des Pieds-Noirs en 1962. Plus les décolonisations africaines aux alentours de 1960, qui ne se sont pas toujours déroulées dans la sérénité. Plus l’abandon de Hong Kong, dont les derniers sursauts se déroulent sous nos yeux. Quand l’armée française quittera le Sahel, un califat islamiste s’y instaurera. Et l’Europe ne sera plus qu’un promontoire de l’Asie". L’écrivain conclut sur une citation de Paul Valéry qui, dès 1919, après la boucherie de la première guerre mondiale, expliquait que "nous autres civilisations savons maintenant que nous sommes mortelles".
Après les Soviétiques, qui ont plié bagage en 1989, c’est maintenant au tour des Occidentaux d’abandonner les Afghans à un (triste) sort qu’ils n’ont pas évidemment pas choisi. Des décennies de présence militaire n’ont rien changé. Les populations locales vont revivre sous le règne de la terreur et de la violence, de l’arbitraire, de l’obscurantisme, du rejet des plus élémentaires droits de l’homme. Un naufrage collectif, lourd de menaces, avec des Talibans qui ont gagné sans vraiment combattre à l’insu du plein gré de la population afghane, des femmes en particulier.

Dans cette actualité internationale plombée, un peu de légèreté maintenant avec l’annonce prochaine de la candidature présidentielle d’Arnaud Montebourg, l’homme du "redressement productif" et des maillots rayés. Avec les candidatures d’Anne Hidalgo, d’un écolo (au moins), de Fabien Roussel (PC), peut-être d’un ou deux dissidents ex-PS, de Ségolène Royal qui s’y verrait bien, pourquoi pas de Jean-Pierre Chevènement et de
Christophe Castaner s’il se souvient qu’il fut jadis encarté en rose (bon, d’accord, pour ces trois derniers cela relève du canular), la gauche a maintenant toutes les raisons de croire... qu’elle ne sera pas présente au second tour, comme lors des deux dernières éditions.
À droite, Jean Leonetti est chargé de rabibocher cet été les candidats LR qui veulent y aller (Pécresse, Bertrand, Retailleau, Wauquiez...) afin d’organiser une primaire. Le maire d’Antibes doit faire preuve de diplomatie alors que son parti trépigne de retrouver l’Elysée et le pouvoir confisqués par d’autres depuis le départ de Sarkozy il y a presque... dix ans déjà. Dans le contexte actuel, le maire d’Antibes n’est sûr que de deux choses : les divisions internes sur fond d’ambitions personnelles, et les rayures sur le plancher causées par les dents des candidats auto proclamés.

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