Relance : les forces (...)

Relance : les forces économiques du territoire parient sur l’innovation

La relance, la relance, la relance ! C’est le sujet "tarte à la crème" du moment mais aussi, c’est l’évidence, la préoccupation des entreprises et des salariés pour cette rentrée de septembre placée sous le signe de l’inquiétude.
Après deux mois d’arrêt et une reprise inégale selon les secteurs, les acteurs économiques du territoire ont parlé du rebond nécessaire pour affronter un futur encore incertain ;

Une certitude : l’écosystème local est totalement mobilisé. Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice ; Jean-Pierre Savarino, président de la CCI Nice Côte d’Azur et des entrepreneurs emblématiques des Alpes-Maritimes ont dessiné des pistes à l’occasion de la 43ème "Matinale économique" de la Maison de la Métropole Nice Côte d’Azur qui s’est tenue dans les locaux de Nice-Matin et qui a été retransmise en direct (et toujours disponible) sur les réseaux sociaux.

J.-P. Savarino : "Coopérer, inventer" et Small business act

Le président de la CCI a insisté sur la difficulté principale du moment pour les entreprises : la trésorerie. Si elles ont bénéficié d’aides immédiates de la Chambre pour éviter la cessation (8 M€ de soutien distribués à mille TPE et PME des A-M, soit 7 000€ en moyenne par dossier), le problème continue à se poser avec acuité. "Cette crise sanitaire arrive après beaucoup d’autres alors que les trésoreries étaient déjà fragiles. La relance sera complexe, longue dans la durée et dans son impact. Il nous faut être réactifs et innovants".
Jean-Pierre Savarino a souligné que, déjà, ce moment exceptionnel avait modifié le fonctionnement des entreprises. Pour lui, c’est dans ces moments de crise que l’on est obligé de faire preuve d’inventivité pour s’adapter. Il les a appelées à une plus grande collaboration entre elles sur le territoire, prenant l’exemple de la French Tech qui "innove beaucoup, réalise un déploiement global. La Covid a engendré des changements".
Il a mis l’accent sur la nécessité du "Small business act"dans les appels à projets, de façon que les entreprises azuréennes puissent concourir - et si possible être retenues dans les appels d’offres - lorsqu’il n’est pas nécessaire d’aller chercher des compétences ailleurs. "Il faut donner des arguments pour que les projets bénéficient aussi aux entrepreneurs locaux, que les petites sociétés puissent candidater et que ces marchés rejaillissent sur le local".

Anthony Borré : "des projets créateurs d’emplois"

Le bras droit de Christian Estrosi a rappelé les différentes mesures de soutien prises par la ville dès l’annonce du confinement, en complémentarité avec celles de la Métropole, du Département, de la région et des Chambres consulaires. Se projetant dans les mois qui viennent, il a parlé des projets d’investissement de la collectivité qui viendront donner du travail aux entreprises azuréennes : le futur commissariat de police qui sera installé dans l’ancien hôpital Saint Roch et qui abritera sous le même toit les polices nationale et municipale et le centre "d’hypervision urbain" où sont analysées les images issues de la vidéosurveillance. "Sur ce dossier, il faut aller plus vite que l’échéance de 2026 prévue" a estimé le premier adjoint "parce que cela répond à des besoins en matière de sécurité et donnera du travail rapidement aux entreprises du BTP" qui doivent être soutenues pendant cette période de relance.
"Nous avons aussi un plan de rénovation urbaine sur le quartier des Liserons (60 M€) qui prévoit la démolition de plusieurs bâtiments" a précisé M. Borré. Il a également évoqué la smart-city et le développement durable comme source d’emplois pour ce territoire où s’agrègent la recherche entre l’Université et les laboratoires privés et les entreprises et startups locales. Il a appelé tout le monde à être "adaptable et mobile", objectifs qui s’appliquent aussi pour lui aux fonctionnaires territoriaux.

Photo de Une J.-P. Savarino interrogé par Denis Carreaux (Nice Matin) et Virginie Atlan, Maison de la Métropole DR JMC

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