Rencontres Azur Pro (...)

Rencontres Azur Pro Com’ : efficacité et responsabilité, les métiers réfléchissent à leurs pratiques

"L’Odyssée de la marque", 11ème édition des Rencontres de la Communication, s’est déroulée ce mercredi au parc Phoenix à Nice. Cette année, l’association des communicants de la Côte d’Azur AzurProCom’avait choisi de traiter trois thèmes. Au programme : une conférence sur l’illustration sonore, une table ronde sur la communication éco-responsable et des explications sur les notions de "branding", "naming" et de "storytelling".

Le son, essence même de la marque

"Nous sommes ravis que ce sujet, qui est notre quotidien, soit mis à l’honneur aujourd’hui" annonce Laurent Cochini, directeur général de l’agence Sixième Sens. Cette journée est l’occasion parfaite pour mettre en avant sa société : "Sixième Sens, c’est l’agence qui crée les identités sonores des grandes marques. Quand vous entendez les annonces SNCF, les messages de Carrefour, Samsung, Coca-Cola et d’autres, c’est nous qui les avons inventés. C’est nous qui formons l’image sonore de la marque".
Il faut donc comprendre l’importance de cette signature sonore. Pour cela, rien de tel qu’un exemple : "47% des Français qui sont devant leurs téléviseurs ne les regardent pas, ils font autre chose. Mais ils captent quand même les publicités qui passent, car les oreilles n’ont pas de paupières. Même s’ils ne sont pas concentrés à 100%, l’information que la marque souhaite faire passer leur arrive quand même grâce à ce petit son, cette petite musique, ce petit bruit caractéristique de la marque" illustre-t-il.
Chaque année, 91 000 marques sont créées en France. Pour elles, tout commence par le choix d’un nom unique et attirant. C’est avec cette préoccupation en tête que Franck Kerfourn, directeur de l’école niçoise
Mediaschool, entame le sujet. "La tonalité du nom influe sur la réceptivité que le public va en avoir, donc le naming (donner un nom) et le branding (nom de marque) sont primordiaux". Pour choisir le meilleur nom, rien de tel que d’introduire du personnel. "C’est le storytelling, qui consiste à parler de son histoire, la mettre en scène, il faut se raconter soi-même" explique Denis Gentile, Digital Content manager et storyteller à Disneyland. Le client doit pouvoir s’identifier à la marque afin de s’y intéresser, et le seul moyen d’y parvenir, c’est de se rapprocher de lui en le touchant personnellement.

Oriana Schwaan, directrice de l’agence David et Marcel, a parlé de l’éco-responsabilité des communicants ! (DR M.R)

Le coût écologique faramineux des vidéos...

Communiquer, c’est bien, mais communiquer de manière responsable, c’est mieux. La communication éco-responsable est un sujet encore inexploré. Pourtant, il faut savoir que de nombreuses actions, que nous faisons tous, sont aussi une source de pollution. Telles que, laisser un ordinateur allumé trop longtemps, envoyer beaucoup de mails, ouvrir plusieurs onglets, ou encore regarder des vidéos sur l’internet (streaming, Youtube, Netflix etc).
C’est ce qu’on appelle la pollution numérique. "Elle rejette autant de CO2 que le trafic aérien" explique Oriana Schwaan, directrice de l’agence David et Marcel (photo). Beaucoup d’entreprises, ne savent pas réellement qu’elles contribuent à la pollution.
"La première étape d’une communication responsable est l’enseignement. Il faut faire de la pédagogie auprès de nos clients" ajoute l’intervenante.
Un plan de communication responsable ça existe ? Avoir un site internet est aujourd’hui devenu "normal" pour une entreprise, c’est même un automatisme. Mais il existe effectivement des stratégies qui visent à limiter la pollution. C’est ce que tente d’enseigner l’agence : "Ce qui pollue le plus, c’est la vidéo, donc nous essayons d’expliquer à nos clients qu’il ne faut pas publier pour ne rien dire. S’il n’y a pas de messages, on ne publie pas ! Si l’on publie, on privilégie les photos fixes, plutôt que des vidéos ou des lives" précise la jeune femme. Autre alternative : choisir ses réseaux sociaux : "Il n’y a pas d’intérêt à être sur tous à la fois. Il faut faire un choix. Par exemple, nous incitons nos clients à ne pas se créer de compte Snapchat et Instagram car la majorité des utilisateurs sont des jeunes, des enfants et il n’y a pas forcé d’avantages à publier auprès de cette cible".
Évidemment, les idées sont nombreuses et assez réalisables. Mais la première tâche, et sûrement la plus compliquée, est de faire prendre conscience aux entreprises que ce problème de pollution - dont on parle encore peu - les concerne aussi.

Photo de Une : AzurProCom’ avait rassemblé un panel d’intervenants de haut niveau pour cette journée au Parc Phoenix. (DR M.R)

deconnecte