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Vincent Morisse : « Il nous faut redoubler d’efforts envers la population sinistrée »

Durant les incendies qui ont frappé le Var, Vincent Morisse, président de la communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez, s’est mobilisé face au terrible incendie qui a frappé la plaine des Maures.

Des milliers d’hectares calcinés, deux morts, un désastre écologique… Comment réagissez-vous face à cet incendie ?

Vincent MORISSE. Sur un territoire comptant 12 communes, 4 sont directement concernées : La Garde-Freinet, Grimaud, Cogolin et La Mole. Je tiens à saluer tous mes collègues maires ainsi que tous les acteurs de la sécurité civile qui, depuis le début de cet incendie, sont engagés. On pense aux pompiers, aux bénévoles des Comités Communaux Feux de Forêts (CCFF) qui sont très impliqués, à la Protection civile et à tous les agents communaux et intercommunaux mobilisés qui prêtent assistance aux sinistrés. C’est une situation dramatique avec des pertes humaines et écologiques qui nous rendent très tristes. Mais nous nous tiendrons prêts pour être au chevet de notre territoire.

Quelles sont vos actions quotidiennes au poste de commandement ?

VM. J’essaie d’apporter mon aide logistique, en ma qualité de président de la Communauté de communes, auprès des maires qui en ont besoin, grâce aux agents sur le terrain. Parallèlement, je gère nos compétences comme le ramassage des déchets, qui a été fortement impacté par le sinistre. Je fais également un point régulier avec les sapeurs-pompiers et les CCFF concernant la progression du feu afin d’adapter le dispositif intercommunal en place : fourniture des repas, d’eau…

Combien de personnes ont été évacuées ?

VM. Le 18 août, on parlait déjà de 2 000 personnes évacuées. J’en ai eu près de 300, rien que sur mon gymnase de Sainte-Maxime, pour venir en secours du centre d’accueil de Cogolin. Mais on a environ 10 000 personnes, hébergées provisoirement, au niveau de l’ensemble des communes touchées. Ces chiffres nous font aussi prendre conscience de l’ampleur du sinistre.

Quel est le volume d’agents territoriaux mobilisés ?

VM. Tous ceux qui ne sont pas en congés sont engagés pour assurer la continuité des missions de nos collectivités. C’est aussi le cas de nos prestataires, tel que PIZZORNO pour la collecte des déchets. A Saint-Tropez, si vous ne ramassiez plus les ordures, cela donnerait une image désordonnée du service public. Sachant que les gens ne font pas vraiment le lien entre ce qui se passe sur la plaine des Maures et leurs exigences individuelles. Tout le monde est à sa tâche et l’exigence est double : il faut poursuivre la gestion du quotidien pour ceux qui ne sont pas impactés par l’incendie tout en redoublant d’efforts envers ceux qui le sont.

Propos recueillis par Julien AZOULAI – Photo Pascal AZOULAI.

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