Vous n’en avez pas assez d’écouter autant de sonneries ?

Parce que j’en avais assez d’être toujours dérangé entre la poire et le fromage par un démarchage publicitaire agressif qui me proposait dans le meilleur des cas de changer mes fenêtres et dans le pire une assurance-obsèques, j’ai fini par débrancher définitivement ma ligne téléphonique fixe.
À l’évidence, Bloctel ne bloquait pas tout, mais après cette privation volontaire j’ai quand même déjeuné tranquille-pépère pendant quelques mois.
Et maintenant, je m’inquiète beaucoup pour mes "amis" belges qui, pendant un bon moment, m’ont harcelé sur mon portable pour me vendre je-ne-sais-quoi. Chaque appel provenait d’un numéro différent que je m’appliquais derechef à "bloquer". Aurais-je enfin à force de patience et de persévérance épuisé la possibilité de leur robot ? Toujours est-il que c’est maintenant silence radio en provenance d’outre-Quiévrain.
Mais voilà que depuis quelques jours de nouveaux appels sur mon 06 arrivent de cette perfide Albion : le (44) 1223 888 388 et le (44) 19 54 754 981 de Cambridge, le (44) 1694 962 568 du Royaume-Uni sans plus de précision, le (44) 1392 294 371 d’Exeter, pour ne citer que les plus récents.
Je me trouve assez démuni devant cette déferlante qui me fait regretter l’époque déjà ancienne du 22 à Asnières de Fernand
Raynaud. Et surtout les appels qui étaient alors tous facturés, ce qui évitait cette insupportable intrusion à l’heure des petits farcis.
Donc je rêve maintenant que ce Brexit désespérant assure le protectionnisme absolu de ma ligne téléphonique, ce qui empêchera peut-être des rigolos de faire tinter ma sonnerie, qui est pourtant une belle sonnerie comme dirait Boby Lapointe.
Alors, vas-y Boris, à fond la caisse ! Ce n’est pas le moment de faire les choses à moitié, de pédaler dans le pudding, à la fois pour mettre à mal une Europe si longuement et difficilement bâtie, mais aussi l’économie de ton pays qui va se prendre un électrochoc puissant. Mais tu (1) ne sera peut-être plus dans ton fauteuil moelleux du 10 Downing Street pour en voir les conséquences...
Très égoïstement, j’espère que si les centres d’appel sont boutés hors du royaume de sa gracieuse majesté, ils n’iront pas se replier sur la Pologne et la Hongrie, que l’on sait davantage soucieuses de l’ordre que du respect de l’état de droit...

(1) Aux lecteurs qui s’en étonneraient, je ne tutoie pas Boris Johnson parce que ce serait un ami, mais parce que le "you" anglais me l’autorise. Alors que le "vous" français est appliqué aux personnes pour qui on a de la considération.