En attendant la prochaine vague…

D’avance pardonnez la vulgarité de l’expression…Mais, en politique comme dans la vie, il est bien difficile de « pisser contre le vent »…Hier à l’UMP sous Chirac et Sarkozy, aujourd’hui au PS sous Hollande, défendre les couleurs du parti au pouvoir aux élections locales relève ni plus ni moins du calvaire.
Oui, un calvaire. Rien n’y fait. Même des élus très bien implantés n’arrivent pas à sauver leurs sièges… Cantonales, régionales, municipales : une vague venue des profondeurs du pays emporte tout sur son passage, laissant l’exécutif groggy pour un moment plus ou moins long.
Le tandem Hollande-Valls n’y échappera pas aux départementales de dimanche prochain. Il va payer cash une abstention significative de son électorat cumulée à une suicidaire dispersion de la gauche qui pourrait être éliminée du paysage dès le 1er tour dans de très nombreux cantons.
En effet, les écologistes, les communistes et les amis de Mélenchon font bande à part quasiment partout avec pour principale cible le PS et sa politique. S’y ajoute parfois un microclimat local bien particulier comme dans les Bouches-du-Rhône avec les candidats investis par le Président sortant du Conseil général, le très contesté Jean-Noël Guérini…
Le Président et le Premier Ministre tireront-ils pour autant des conséquences de cette débâcle attendue ? Même pas sûr ! Hollande connaît par cœur son histoire politique : Chirac après la déroute des régionales de 2004 et Sarkozy après le fiasco des municipales de 2008 avaient fait comme s’il ne s’était rien passé…