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Paiement : le prix de la fraude

L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) relève dans son dernier rapport que le chèque bancaire est le moyen de paiement le plus fraudé. Les chiffres sont impressionnants : une progression de + 20% en un an avec 540 millions "en bois" en 2019, soit davantage que pour la carte bancaire, soit encore un euro fraudé pour 1 510 euros. Un volume d’autant plus surprenant que le bon vieux chèque de papa est de moins en moins utilisé.

Pour lutter contre ce phénomène, les banques ont renforcé les contrôles avec l’appui de l’intelligence artificielle qui trie les titres douteux.
Mais les mailles du filet sont encore larges...
L’Observatoire, qui relève de la Banque de France, souligne que les pratiques ont évolué durant la crise sanitaire. Les acheteurs utilisent plus fréquemment les paiements digitaux ou sans contact. Ce transfert, facilité par le passage de 30 à 50 euros du plafond en mode sans contact, s’est fait au détriment des espèces, du paiement par carte avec saisie du code confidentiel et du... chèque.

Vigilance

La fraude sur les virements progresse également, son montant (162 millions d’euros) restant modeste au regard des flux émis (un euro fraudé pour 160 000 euros). Il concerne surtout les banques en ligne ou mobiles, plus vulnérables, mais cette fraude est moins importante qu’avec les autres modes de paiement à distance.
Enfin, la fraude sur les prélèvements se réduit fortement à 11 millions d’euros l’an passé après une année 2018 considérée comme "atypique" par l’Observatoire. A priori, les nombreuses mises en garde émises auprès des débiteurs ont porté leurs fruits. La vigilance reste de mise puisque l’imagination des escrocs est sans limite et qu’au final ce sont tous les usagers (honnêtes) qui paient la casse.

Photo de Une DR

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