La bonne récolte de (...)

La bonne récolte de la pépinière nice Côte d’Azur

  • le 30 mars 2016

92 start-up sont déjà passées par le CEEI, bras armé de la stratégie de développement économique de la Métropole, créant près de 450 emplois

« Le patron ? C’est Christian Estrosi. Moi, je suis la directrice », lance Marie-Christine Vidal dans les locaux flambant neufs de la pépinière d’entreprises de l’avenue Mau- rice-Slama. Après des études commencées à Nice et achevées à Bordeaux par un doctorat de biologie, la grande et dynamique quadragénaire, cheveux longs châtains et regard kaki, est la directrice du CEEI (Centre européen d’entreprises et d’innovation) : « J’ai commencé par créer une entreprise après ma thèse à Bordeaux, j’ai toujours eu le goût de la création. A partir de 2004, je suis revenue à Nice pour de nouveau créer une start-up, j’aime innover, faire des choses nouvelles. Mais l’entrepreneuriat, ça ne s’apprend pas sur les bancs de la fac ».

C’est ainsi que la jeune femme a été recrutée en 2008 par la CANCA (aujourd’hui c’est la Métropole Nice Côte d’Azur) pour créer la première pépinière d’entreprises du département. « Montpellier avait déjà la sienne avec 10000 m2 de surface. Nous étions en retard. De 900 m2 à Nice-la-Plaine, nous sommes passés à 1600 puis à 2000 m2. Fin 2011, le modèle semblant bon, on s’est transformé en devenant pépinière pour entreprises innovantes. De 2500 m2 nous sommes passés à 3500 m2.
Maintenant, nous avons 4600 m2 dont 3500 à Nice Premium et 1100 m2 nouveaux dans le bâtiment The Crown, à 400 mètres d’ici ».

Alimenter la technopole en start-up
Marie-Christine Vidal explique le choix des entreprises innovantes : « Elles trouvent facilement des clients, font du chiffre d’affaires, créent de la richesse et enfin des emplois. C’est notre mission. Nous sommes un outil très opérationnel ». En effet, les chiffres parlent d’eux- mêmes : « Si nous avons actuellement 38 en- treprises et 200 emplois dans la pépinière, nous avons déjà accompagné 92 entreprises qui ont créé 450 emplois ».

Le secret de cette réussite, c’est l’accueil et l’accompagnement de ces start-up dont les jeunes dirigeants ont besoin d’être aidés : « Ce sont un peu des enfants que nous aidons à grandir. Nous passons plusieurs heures avec eux. Nous les formons au recru- tement commercial, à la stratégie marketing, à lever des fonds, à tout ce qui est nouvelles réglementations sociales, au management, aux entretiens d’évaluation annuels, etc. ».

Parmi la centaine d’entreprises qui sont pas- sées par la pépinière, Marie Christine Vidal cite un exemple de réussite : « AKTISEA, entreprise adaptée qui emploie plus de 80% de salariés handicapés, a passé deux ou trois ans chez nous et emploie aujourd’hui près de 30 salariés ».

La directrice conclut par les projets du CEEI : « Notre objectif à moyen et long terme est d’installer des start-up dans les nouveaux bâtiments de la technopole, qu’el- les occupent 20 000 nouveaux mètres carrés tous les deux ou trois ans. Nous allons les alimenter en start-up ».

Le patron
Marie-Christine Vidal
Née en 1969 à Nice
Etudes  : Maîtrise de biologie à Nice. DEA à Marseille.
Doctorat à Bordeaux.

Citation : « Toujours de la place pour les bons »
« La start-up est une opportunité en période de crise. La crise met sur le marché des gens qui en profitent pour créer leur entreprise, relève Marie-Christine Vidal. La crise fait qu’il y a toujours de la place pour les bons, pour ceux qui innovent. C’est une espèce de sélection naturelle, cela permet d’avoir des entrepreneurs de bonne qualité ».

Les chiffres
8 salariés (agents de la Métropole )
38 entreprises
200 emplois
4 600 m2 de surface
260 € / m2 / an  : tarifs d’hébergement

Pierre BROUARD
Photo : PB : Marie-Christine Vidal dans les locaux du CEEI, à Nice Premium.

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