Nos oubliés

Nos oubliés

Peu importe que les candidats, souvent d’illustres inconnus, se baladent d’un canton à l’autre, voire d’un département à l’autre, pour faire du nomadisme électoral.
Peu importe que Jean-Marie Le Pen continue d’amuser la galerie avec ses calembours douteux et ses provocations fumeuses.
Peu importe que le programme soit un véritable fourre-tout, une espèce de grand écart entre la droite nationale et l’extrême gauche façon grecque.
Oui, les électeurs du FN s’en moquent. La flamme sur le bulletin de vote leur suffit pour manifester une colère et une exaspération qui permettent au parti de Marine Le Pen de gagner du terrain.
Dimanche dernier, le FN a ainsi réalisé une percée parfois spectaculaire dans certains départements du centre, de l’ouest et du sud-ouest. Il progresse notablement dans ces zones rurales qui se sentent délaissées par "le système".
Comment s’en étonner puisque la République a abandonné ces campagnes qui meurent à petit feu et voient disparaître entreprises, commerces et services publics ?
C’est la France des oubliés qui souffre en silence et désespère de n’intéresser personne. Mais qui l’entendra ? Mais qui l’écoutera ?

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