Loi SRU : Christian Estrosi dénonce « un racket de l’État »

Christian Estrosi, qui a indiqué que Nice avait déposé un recours gracieux concernant l’arrêté de carence, a ajouté que les maires étaient « exaspérés de devoir payer une amende alors qu’ils sont chaque jour en première ligne auprès de leurs concitoyens. Le logement est une attente importante, surtout dans notre région  ».
Le maire de Nice a estimé qu’en 2024, la pénalité majorée serait de « près de 10 millions d’euros » pour sa ville et « au total 16 millions » d’euros pour la métropole. « Cette amende, c’est un racket de l’État qui ne règle rien au problème de fond : le logement. Au contraire, c’est de l’argent en moins  », a-t-il asséné. Sa charge ne s’est pas arrêtée là : «  La loi SRU ne voit pas dans les maires des partenaires mais des adversaires. Elle n’associe pas les élus locaux, ne prend pas en compte la dynamique et ne récompense pas les efforts faits en dépit des contraintes sur lesquelles les maires n’ont pas de prise ».
Interrogé il y a quelques semaines sur ce sujet épineux de la loi SRU, le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh avait répondu «  qu’en dépit de certaines dynamiques, Nice et d’autres villes (avaient) fait l’objet d’une notification de carence » car « la dynamique n’était pas suffisante  ». Dans le palmarès de la loi SRU 2020-2022 de la Fondation Abbé Pierre, Nice faisait partie des « plus mauvais élèves » parmi les villes de plus de 100 000 habitants. La Fondation Abbé Pierre relevait que la capitale azuréenne « avait fait l’objet d’une incompréhensible tolérance de la part de l’État lors des bilans précédents ».