PACA : les défaillances

PACA : les défaillances d’entreprises en léger recul en 2011

  • Par EDITEUR --
  • le 27 janvier 2012

Selon Altares, société spécialisée dans l’information sur les entreprise, les défaillances d’entreprises ont reculé de 1,3% en Provence Alpes Côte d’Azur en 2011.

Selon les chiffres relevés par Altarès, il y a eu en 2011, 6124 procédures de sauvegarde, RJ ou LJ directe ont été prononcées par les tribunaux, dans la région PACA, soit - 1,3 % de moins qu’en 2010.

Le nombre des défaillances d’entreprises avait brusquement augmenté à partir de l’été 2008 jusqu’à atteindre le chiffre record de plus de 6 500 en 2009 ; le nombre de dépôts de bilan explosait alors de 10% sur un an. En 2011, les chiffres se rapprochent des 6 000 mais c’est encore près de 1 000 défaillances de plus qu’avant la crise. L’ensemble de ces entreprises défaillantes représentent 20 600 emplois en 2011 contre 18 000 l’année précédente.

Les TPE sont les plus nombreuses, les PME sont fragiles

94% des entreprises défaillantes, soit plus de 5 700, sont des micro-entreprises sans effectif et des TPE de moins de 10 salariés. Ce taux est comparable à celui représentant ces structures dans la démographie des entreprises françaises. Ces entreprises ne sont donc pas « surdéfaillantes » d’une part et, d’autre part, elles s’inscrivent sur une tendance favorable (-2%) en 2011. Les PME de plus de 20 salariés sont davantage à la peine. 143 sociétés ont déposé le bilan en 2011, c’est 31% de plus qu’en 2010. Pourtant, si la tendance est forte, il convient d’observer qu’en 2010, sur cette population, le nombre de défaillances avait chuté de 28%. Ces PME sont des sociétés matures, mais en dépit de leur expérience, elles ont été contraintes de déposer le bilan. Le cash leur manquait. La plupart d’entre elles réglaient leurs fournisseurs avec retard.

Les sociétés créées entre 2002 et 2005 sont aujourd’hui fragilisées

Plus d’une entreprise défaillante sur deux n’a pas passé sa 5ème année d’existence. toutefois, les défaillances de ces jeunes entreprises de 0 à 5 ans reculent de 5%. Cette tendance traduit moins une meilleure pérennité des jeunes entreprises qu’une baisse du nombre de créations et donc de jeunes entreprises (hors auto-entrepreneurs).

En revanche, les chiffres de sinistralité sont moins bons sur la tranche des 6 à 10 ans correspondant aux entreprises créées au début des années 2000 ; à partir de 2002 une série de mesures en faveur de la création d’entreprise ou de la transmission et reprise d’entreprises avait donné un coup d’accélérateur aux nouvelles entreprises à partir de 2003. Ce sont donc une partie de ces entreprises que nous trouvons aujourd’hui dans les procédures collectives. Les défaillances d’entreprises âgées de 6 à 10 ans augmentent de 2% en 2011. Ces entreprises sont parvenues à souffler leur cinquième bougie, étape cruciale qui valide la phase d’installation mais ne parviennent pas à confirmer l’étape suivante qui consiste à développer la structure ; étape qui nécessite de trouver un nouveau levier de financement, démarche difficile en période de restriction. Les sociétés les plus âgées sont davantage sous tension (+10%) confirmant la fragilité des PME de plus de 20 salariés correspondant généralement à des structures anciennes.

La bonne tendance de la construction masque la fragilité de nombreux secteurs

Si la tendance régionale est bonne, elle le doit au secteur de la construction dont les dépôts de bilan reculent de 14%. Ce secteur compte à lui seul près du tiers des défaillances régionales. l’immobilier tire la performance de la branche (-45%) mais le bâtiment est lui aussi bien orienté (- 6%). Le commerce, en revanche, qui lui aussi est important puisqu’il représente près d’une défaillance sur quatre, est à la peine (+7%). Les dépôts de bilan de la vente de détail (880) et le commerce et réparation de véhicules (212) restent au plus haut sur les 10 dernières années. Dans l’industrie, les défaillances augmentent de 14 % ;+ 12 % dans les activités manufacturière et + 17 % dans l’agroalimentaire. Les services sont également mal orientés qu’ils soient à destination des entreprises (+11%) ou des particuliers (+14%). Le transport routier de marchandises s’inscrit, en revanche, sur une bonne tendance (- 17%) comme l’ensemble du C.H.R (-6%).

Des tendances disparates selon les départements

Les défaillances d’entreprises baissent fortement (- 45%) dans les Hautes-Alpes qui avaient enregistré une très sévère hausse en 2010 (+57%). Dans les autres départements, les évolutions sont moins atypiques. Ainsi, les défaillances augmentent-elles de 7% dans le Var après une baisse de 5% l’année précédente, et de 3% dans les Alpes-Maritimes après une amélioration de -7% en 2010. Elles sont stables dans les Alpes-de-Haute-Provence, en léger recul de 1% dans le Vaucluse et de 3% dans les Bouches-du-Rhône.

Davantage d’ouvertures de sauvegarde

En 2011, 174 procédures de sauvegardes ont été enregistrées en Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est une hausse de 8% par rapport à 2010. Sur l’ensemble des régions l’augmentation est très sensible (+14%). Provence-Alpes-Côte d’Azur reste la région la plus utilisatrice du dispositif devant Rhône-Alpes (172) et devant l’Île-deFrance (163).

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