Apophis et les Goa'uld

Apophis et les Goa’uld

Oyez, oyez, bonnes gens : la grande pétoche est de retour. Déjà, une nouvelle catastrophe est en gestation. Non, madame Bardot ne fait pas ses valises pour la Russie – il ne faut pas exagérer le danger, tout de même. L’affaire est beaucoup moins grave mais assez stressante : aujourd’hui va se produire une nouvelle fin du monde. Enfin, presque. Et cette fois, ce ne sont pas des mayanistes allumés qui agitent le cocotier, mais de très sérieux astronomes : nous sommes menacés par un astéroïde, qui fonce vers la Terre à fond les grelots. Il n’y a normalement pas de risque de collision, sauf si les Galilée de la NASA se sont encore plantés dans leurs calculs – une fois n’est pas coutume – ou que les aiguilleurs du ciel décident d’une grève surprise – avec eux, on ne sait jamais. Pas d’impact prévisible, donc, mais cette grosse enclume en fer galactique va « frôler » notre planète à une distance terrifiante de, hum, un peu plus de… 14 millions de km. Bon, d’accord : à cette altitude, le courant d’air qui va en résulter équivaut à-peu-près à un pet de coccinelle du haut de la Tour Eiffel. Pas de quoi se planquer dans l’abri que l’on avait construit pour le 21 décembre : on peut y laisser les flacons de grands crus qui ont échappé au tsunami réveillonnaire de fin d’année.

Il n’y aurait donc rien à craindre de l’astéroïde baptisé Apophis, la divinité du Chaos dans la mythologie égyptienne : les découvreurs étaient des fans de la série Stargate SG-1. Vous vous souvenez de l’intrigue : une branche spéciale de l’US Air Force traque les Goa’uld, des extraterrestres parasites qui ont pris le pouvoir sous l’habit des anciens dieux mythologiques des Terriens. Eh bien, on est au regret de devoir annoncer que la prophétie s’est réalisée : les Goa’uld sont parmi nous. Ils ont intégré les services fiscaux français et s’en prennent à la convention franco-suisse avec des armes de désintégration massive. Ça va barder. Pour parfaire l’offensive, certains d’entre eux vont être détachés à une sorte d’Interpol de la traque fiscale internationale, avec des superpouvoirs capables de neutraliser l’arsenal souverain des Etats. Enfin, pour peu que ces derniers se soumettent sans combattre, ce qui reste peu probable. Car tous veulent protéger leurs gisements de naqahdah, le précieux minerai énergétique des Goa’lud que l’on appelle chez nous la ressource fiscale.

La recette du jour

Fiscalité polaire

Vous craignez que les extraterrestres de la DGI n’aillent déterrer les sous que vous avez planqués un peu partout. Inutile de foncer à l’asile, vous n’êtes pas devenu fou : les Goa’uld sont vraiment parmi nous. Réfugiez-vous sous des climats hostiles aux parasites, comme l’Antarctique. Jusqu’à ce que le réchauffement liquéfie votre igloo.

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