La perfection en vaccin

La perfection en vaccin

Les Suisses travaillaient depuis longtemps sur la question, mais c’est une équipe américaine qui est parvenue la première à un résultat tangible. Non, non : il ne s’agit ni de finance, ni de chocolat, mais d’addiction au tabac. Des chercheurs du Weill Cornell Medical College auraient résolu le problème : empêcher la nicotine d’arriver au cerveau, où elle installe sa redoutable machine à dépendance. Un peu comme la mécanique de la propagande : on laisse l’information bidouillée s’installer dans le cerveau et on augmente les doses, jusqu’à ce que l’information authentique provoque la panique du sujet. Les Américains sont spécialistes de la méthode : ils l’ont largement déployée lors du « printemps arabe », par exemple, et ils augmentent les doses avec la chienlit syrienne. Avec la complicité active de leurs alliés, parmi lesquels la France, pour notre plus glorieuse honte. Lorsqu’il y a un risque quelconque de désaccoutumance de l’opinion, alors ils coupent le sifflet aux sources d’information saines. Et si cela ne suffit pas, ils les détruisent et font assassiner les journalistes.

La méthode n’est pas tout-à-fait la même avec le tabac. Il n’est pas question de passer les plantations au napalm ni de zigouiller les fumeurs. Enfin, pas tout de suite. Dans l’immédiat, il s’agit d’un vaccin contenant un virus qui synthétise l’anticorps contre la nicotine. Celle-ci est agressée avant d’atteindre le cerveau et d’y produire les dégâts que l’on connaît. Les chercheurs n’en sont qu’au stade expérimental. Sur la souris. Le plus difficile a sans doute été de trouver des rongeurs tabagiques : les rares souris et mulots qui ont échappé à la vaccination définitive de nos chats ne fument pas, on peut le certifier. Nulle part on n’a trouvé de mégots, ni de cendriers. L’équipe américaine de scientifiques s’était déjà distinguée dans l’application de cette méthode à la dépendance à la cocaïne. Soulevant pour l’occasion les interrogations habituelles en matière de vaccin : il faut traiter les adolescents avant même qu’ils n’aient été confrontés au problème. Cette démarche ouvre la voie au traitement préventif des innombrables addictions qui affligent l’humanité : la dépendance à la dépense excessive, à la démagogie galopante et à la propagande grossière, déjà citée. Pour transformer complètement l’espèce et obtenir sa parfaite uniformité, ce qui semble être l’idéal poursuivi, il restera à vacciner tout le monde contre la dépendance à la vaccination. Un chantier colossal : les affaires reprennent.

La recette du jour

Management sur ordonnance

Vous avez tout essayé pour obtenir de vos employés la performance à moindre coût. Sans grand succès. Vaccinez-les contre la paresse, contre l’esprit critique et d’une façon générale, contre tout ce qui vous empoisonne la vie. Si ça ne marche pas, remplacez-les tous par des robots. Puis pour éviter la dépression, faites-vous vacciner contre l’ennui.

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