Le drame du pegomastax

Le drame du pegomastax

Finalement, pour la compréhension de nos sociétés, on doit beaucoup plus aux paléontologistes qu’aux sociologues, psychologues et autres savants faiseurs de gris-gris. Les étapes de l’évolution des espèces disparues nous apportent des enseignements éclairants sur le devenir du sapiens sapiens, cet animal redoutable qui a imposé sa loi à tous ses congénères, mais qui présente aujourd’hui les signes d’une dégénérescence inquiétante. A rapprocher du cas du pegomastax africanus, dont Futura-Sciences nous narre l’histoire vieille de près de 200 millions d’années. L’individu en cause était un dinosaure, figurez-vous, cette race de monstres qui flanquaient la pétoche à tous leurs contemporains. Et le pegomastax était effrayant avec ses épines de porc-épic et des ratiches à rayer le plancher. Sauf qu’il était à peine plus imposant qu’un chat de gouttière et qu’il était végétarien : une terreur pour les pâquerettes et les rosés des prés. Voilà qui nous rappelle un récent combat télévisé dans lequel le dinosaure le plus redouté du monde, l’obamax africanus, s’est révélé aussi pugnace qu’un chamallow et aussi impressionnant qu’un plat de moules-frites.

Mais il serait injuste de limiter aux States le constat déprimant du dépérissement de la puissance des dirigeants : tous sont frappés de la même sénescence. Certes, ils pérorent, haranguent, invectivent et gonflent leurs biscoteaux ; mais ils n’impressionnent guère que les premières communiantes et détalent comme des lapins dès qu’un banquier croise leur chemin. Plutôt que de singer les dinosaures, nos éminences auraient été mieux inspirées de copier les oursins. Ces boules piquantes ont traversé les âges avec une sérénité déconcertante, et l’on vient de comprendre le secret de leur longévité. Tout comme leurs collègues concombres de mer, ils sont capables de gérer leur production de collagène, ce que vient de révéler Top-Santé. Cette découverte est de nature à révolutionner l’industrie des cosmétiques : oursins et concombres de mer vont devenir l’antirides le plus efficace que l’on ait jamais connu. Une pêche miraculeuse pour une vraie cure de jouvence.

La recette du jour

L’oursin de la jouvence

Vous craignez, mesdames, de subir l’évolution déprimante du pergomastax africanus. Le risque est désormais écarté. Emplissez votre frigo d’oursins et de concombres de mer. La bonne nouvelle, c’est que vous n’êtes pas obligées de manger ces horreurs. La mauvaise, c’est qu’il faudra vous tartiner de leurs entrailles pour effacer les rides. Beurk.

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