Relations dans l'UE (...)

Relations dans l’UE : ça mousse

Rien de tel que les histoires d’argent pour pourrir les relations familiales. Au moment où les membres de l’UE viennent de conclure une trêve fragile sur les modalités de leur « aide » à la Grèce, voilà que resurgissent des querelles bilatérales qui couvaient sous la cendre. Et chaque fois, la France est impliquée, en dépit de la normalité de sa gouvernance. Voilà que le Maire de Londres, porte-parole officiel de l’animosité immémoriale entre nos deux pays, vient à nouveau railler la politique française. Après avoir déroulé le tapis rouge de sa perfidie à nos entrepreneurs, il raille maintenant les «  sans-culotte » parisiens qui tentent de déshabiller ce pauvre Mittal. Lequel s’est déclaré « extrêmement choqué » par les propos culottés de notre Ministre redresseur. On le comprend sans peine et on lui adresse nos bons vœux de rétablissement, après sa dépression nerveuse provoquée par les saillies irrévérencieuses de notre ministre.

Croisons les doigts pour que cette affaire ne déclenche pas une nouvelle guerre de Cent ans. Surtout que nous sommes désormais exposés sur notre flanc oriental par nos bisbilles avec le Royaume de Belgique. Lequel continue, lui aussi, d’accueillir les émigrés français de l’aristocratie des affaires, qui fuient la guillotine fiscale du sans-culotisme républicain. Il fallait donc s’attendre à des représailles. Faute de pouvoir retenir les fuyards sur son territoire, notre pays a choisi d’agresser leurs hôtes sur leur talon d’Achille : la bière. Car une bonne partie de leurs délicieuses pils est consommée en France. Avec l’augmentation spectaculaire des accises, qui n’influence pourtant qu’à la marge le prix du demi sur le zinc, les brasseurs craignent une baisse de la consommation, susceptible de fragiliser la filière. En foi de quoi le Premier ministre belge vient-il de se rendre à l’Elysée, porteur d’une vigoureuse doléance de ses propres sénateurs, accusant la France d’être plus soucieuse de protéger ses vignerons que la santé publique. Mais enfin, de quoi je me mêle ? Ce n’est pas très fair-play comme requête, quand le Trésor belge s’engraisse sur le dos des fortunes de l’Hexagone et sur le foie de ses piliers de bistrot. Encore heureux pour nos voisins que nous ayons détrôné Marie-Antoinette : elle aurait recommandé aux pochetrons de remplacer la bière par du champagne.

La recette du jour

Moule-frites et cidre bouché

Vous êtes affolé par les taxes qui renchérissent vos notes de bar et de restaurant. Une seule solution : restez chez vous. Et tentez d’arroser vos moules-frites d’une bonne bouteille de cidre. Si le résultat est vraiment dégueu, développez votre concept en Belgique. Ça leur apprendra à se mêler des affaires des autres. Non mais.

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