Carburants : les prix

Carburants : les prix sont repartis à la hausse malgré une demande atone

Non, les taxes ne sont pas seules responsables de la hausse des carburants : prix du brut et taux de change expliquent aussi la "flambée" actuelle.

Fin de l’éclaircie

Les prix à la pompe sont repartis à la hausse, pied au plancher ! Il faut compter en moyenne 1,58 euro par litre pour le sans-plomb 95 qui retrouve son niveau d’avril 2013, de même que le sans plomb 98. Le litre de diesel a lui aussi augmenté : 1,48 euros. Il demeure un peu plus "intéressant" que l’essence, malgré la volonté des pouvoirs publics de faire converger les tarifs diesel-essence pour lutter contre la pollution par particules fines.

Pas d’alternative(s)

Le prix des carburants est évidemment un sujet sensible. Car nombre d’usagers n’ont pas d’autre choix pour aller au travail que de prendre leur voiture.
C’est d’ailleurs l’annonce d’une nouvelle taxe "écologique" qui a mis le feu aux poudres à la fin 2018, principal élément déclencheur des gilets jaunes, phénomène surtout sensible dans la France rurale où les distances domicile travail sont les plus longues et ne peuvent être "contournées" par les transports en commun souvent inexistants.

Des aides contre la colère

Alors que certaines régions - comme les Hauts de France - ou Métropoles - comme Nice - ont mis en place des aides ciblées pour aider ceux qui sont obligés de rouler, ce nouveau coup de pompe intervient alors que la colère n’est pas franchement retombée. Le gouvernement doit donc surveiller comme le lait sur le feu ce sujet hautement inflammable...

Taxes en hausse

Les taxes sur les carburants sont importantes mais n’expliquent pas à elles seules les récentes augmentations. Les taxes sur l’essence ont augmenté de 21 centimes par litre et celles sur le diesel de 27 centimes en onze ans (calcul arrêté fin 2018). Cette hausse de la fiscalité est due en grande partie à la hausse du pétrole brut et du taux de change euro-dollar. Début 2007, elles représentaient 59 % du prix à la pompe pour le gazole, contre 57 % en
octobre 2018. Même évolution pour l’essence, avec un ratio passé de 66 % à 61 %.

Consommation en nette baisse

Sur les trois premiers mois de l’année, la consommation de carburants routiers a baissé de 1,9 % en France par rapport au premier trimestre 2018 : + 7,1 % pour les supercarburants et - 4 % pour le gazole qui reste le plus vendu en volume malgré une perte progressive de parts de marché chez les automobilistes. En année mobile, entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019,
la consommation française de carburants a atteint 50,10 millions
de mètres cubes, en baisse de - 2,0 % par rapport à la consommation des douze mois mobiles précédents.

Le diesel résiste

Si les automobilistes "privés" se convertissent doucement à l’essence, voire à l’électrique et aux motorisations hybrides, les professionnels de la route (poids lourds, transports en commun) restent sur le diesel faute d’autres alternatives. Ce dernier carburant a représenté 78,9% du volume total consommé en mars 2019.

Décomposition du prix

Le prix d’un litre d’essence à 1,58 €
se décompose de la façon suivante :
- 0,491€ pour le pétrole brut.
-  0,135€ pour le coût de la
distribution.
- 0,125€ de TVA.
-  0,691€ de taxe intérieure
de consommation sur les produits énergétiques (TICPE)
- 0,138€ de TVA sur cette même TICPE.

(Source : Union Française
des Industries Pétrolières)

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