Numérique : les villes du

Numérique : les villes du XXIème siècle seront de plus en plus "intelligentes"

La technologie permet aux collectivités de gagner en efficacité tout en réduisant les coûts.
Mais attention aux libertés individuelles...

Gérer à bon compte

Une étude du Commissariat général au développement durable sur les "villes intelligentes" françaises montre une dynamique encourageante dans les territoires. De plus en plus de villes sont tentées par l’intelligence urbaine, qui permet de gérer efficacement et à bon coût le quotidien. Mais si les ingénieurs débordent d’imagination, la période est encore au défrichage et il n’existe pas de modèle type pour les agglomérations.

De nouveaux usages

Les promesses sont tentantes : une ville plus agréable, plus attractive, avec des flux énergétiques maîtrisés et donc au bout de la chaîne des économies et des choix technologiques qui priorisent le respect de l’environnement. Les démarches "smart city" répondent à des logiques économiques et de services qui vont créer un nouveau modèle urbain, de nouveaux usages...

Nice, Roubaix, Brest...

Une "ville intelligente" permet de renforcer son attractivité (installation de startups), de diversifier son économie par la création de nouvelles filières dans les champs du numérique : c’est le cas à Nice.
Pour d’autres, comme Roubaix, la smart city a pour objectif la relance économique d’un territoire en déclin, ou a contrario la possibilité d’accélérer un développement international en intégrant de la main-d’œuvre très qualifiée, comme à Brest.

Plateformes participatives

En France, 25 communes, métropoles et communautés d’agglomération développent des services intelligents.
70% ont investi dans la gestion des données de transport en commun pour transmettre de l’information en temps réel aux usagers.
La moitié travaillent sur des plateformes participatives qui permettent aux citoyens de s’exprimer.

Développements novateurs

Le wifi linéaire public, les smart grids pour la gestion de l’électricité,
l’e-administration, le mobilier urbain communiquant, l’éclairage public et l’écoquartier intelligent constituent les développements les plus avancés (comme à Nice par exemple).

Réduire les fractures sociales

Le but, c’est que les innovations digitales puissent aider à résoudre les fractures sociales qui traversent nos cités, en apportant plus de cohérence et de responsabilité environnementale. Il s’agit d’inventer des modèles de développement plus intégrants, pour des populations très hétérogènes (âge, milieu socio-éducatif etc.)

"Invisibles" ?

Même animés de bonnes intentions, le croisement inévitable de la data, la multiplication de la vidéo surveillance, le "traçage" du citoyen (moyens
de paiement, smartphone etc.) interpellent les esprits qui craignent une limitation du champ des libertés par la technologie. Philosophes, politiques, juristes réfléchissent à ces questions nouvellement apparues et dont l’une des principales difficulté réside dans l’agilité et la volatilité des moyens mis en place (plateformes, logiciels etc.) qui ne sont pas physiques et donc visibles...

Le début d’une nouvelle ère

Des informations sont collectées sur l’espace public sans que le citoyen en ait conscience. Même au nom des besoins en matière de "sécurité", les dangers d’abus ne sont pas absents. Sans même parler des usages liberticides que pourraient faire des régimes plus populistes que démocratiques...
La révolution digitale n’en est qu’à ses balbutiements...

Visuel de Une (illustration) DR

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