ASM : de gros projets

ASM : de gros projets autour de nouveaux robots collaboratifs

L’entreprise de Sophia Antipolis, leader dans la conception de machines de production robotisées, mise sur la nouvelle génération de "cobots".

L’histoire d’ASM (Automatisation Systèmes Mécaniques), entreprise leader dans la conception de machines spéciales à Sophia Antipolis, est née d’une amitié entre Matthieu Vergé-Salamon et Emmanuel Soula, deux brillants ingénieurs.

"Nous étions ensemble au lycée en région parisienne, puis en colocation à Lyon où j’étudiais à Centrale, tandis qu’Emmanuel fréquentait l’INSA", se souvient Matthieu Vergé-Salamon qui a ensuite passé six ans chez General Electric dans la branche médicale.

"Emmanuel a travaillé pendant dix ans dans la compétition automobile, chargé de l’électronique embarquée de l’équipe Brawn GP Formula One Team, championne du monde 2009 avec Jenson Button", poursuit Matthieu qui, en 2005, décide de reprendre les études dans une école française. "J’ai choisi de faire mon MBA à l’INSEAD à Fontainebleau et Singapour. Puis j’ai été embauché dans la fusion-acquisition chez Morgan Stanley en tant que conseil en investissement jusqu’en 2009".

Du "sur-mesure"

Matthieu Vergé-Salamon (DR)

En 2009, les deux amis qui s’étaient retrouvés à Londres, décident de rentrer en France pour reprendre l’entreprise ASM, créée en 1997 par Claude Putteman, qui concevait et installait des machines spéciales, faisant travailler dix personnes.
"En 2012, nous avons fait construire un bâtiment à Sophia Antipolis de 900 mètres carrés. En 2014, nous avons racheté HighTaiX, société experte en soudure ultrason et en robotique rapide. Puis, en 2016, nous avons ouvert un bureau à Lyon et, en 2018, fait construire un bâtiment à Gardanne pour ASM et HighTaiX".

ASM conçoit des machines spéciales de production, sur mesure en partant de zéro. Les robots sont dessinés en 3D. "Après modifications, nous les faisons fabriquer, puis nous recevons tout ici (moteurs, vérins, robots) et nous réalisons la mise au point ainsi qu’une simulation de production avant validation".
Dans le grand atelier de 600 m2, diverses machines de production sont assemblées. Des bras articulés – des "cobots" (robots collaboratifs) - sont programmés par des ingénieurs.

Développement international

"Nous sommes seuls dans le quart Sud-Est de la France à avoir un savoir-faire certifié par Universal Robots. Ce sont des robots nouvelle génération, collaboratifs, électriques, comptant six axes. Ils sont moins chers, plus efficaces et se déplacent plus facilement. Nous avons six personnes formées à cela".
Les clients d’ASM étaient au départ concentrés dans le département des Alpes-Maritimes. "Depuis huit ans que nous avons repris cette activité, nous avons étendu notre marché dans la région puis en France, à Beaune, Grenoble, Mâcon, Paris, Lyon. Nous sommes aussi présents à l’international (États-Unis,Colombie, Vietnam, Île Maurice, Portugal, Tunisie, Grande-Bretagne, Allemagne, etc.)".
L’entreprise est adhérente de l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie).
Enfin, Matthieu Vergé-Salamon, qui annonce un gros projet de 1,5 M€ avec neuf robots dans le secteur industriel, tient à préciser : "Il ne faut pas croire que les robots suppriment des emplois. Nos plus gros clients embauchent du personnel".

Les chiffres

- + 5 M€ de chiffre d’affaires en 2018.
- 30 salariés (ingénieurs, techniciens et un docteur en robotique).
- 900 mètres carrés de locaux sur la technopole de Sophia Antipolis et 600 mètres carrés à Gardanne (Bouches-du-Rhône).

L’atelier ASM (DR P.B)

Photo de Une : Des "cobots" sophistiqués sortent des ateliers de ASM à Sophia. (DR P.B)

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