A La Londe-les-Maures,

A La Londe-les-Maures, on s’est souvenu des Français massacrés en Algérie

Le 5 décembre, les autorités civiles et militaires étaient réunies pour célébrer la mémoire de celles et ceux qui sont morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, en présence de François de Canson, maire de La Londe-les-Maures et du curé de la paroisse.

Comme chaque année, c’était un moment pour se recueillir en mémoire à celles et ceux qui reposent là-bas dans cette terre d’Afrique du Nord qu’ils ont tant aimée et mise en valeur pendant 132 ans. A l’occasion de la Journée Nationale d’hommage aux victimes des combats d’Algérien du Maroc et de Tunisie, un premier rendez-vous était fixé à la stèle du cimetière municipal, en présence de nombreux élus du Conseil municipal.

La gerbe de l’association « Nous autres à La Londe » a été déposée par Roger Camaro, Georges Cochet et Jean-Claude Pastor et une seconde gerbe par le Conseil municipal avant que l’assemblée n’entonne La Marseillaise et le Chant des Africains, représentatif de nos héros.

MÉMOIRE DE NOS FRÈRES D’ARMES

À cet instant, Georges Tredici, le président de « Nous autres à La Londe », a retracé les dates importantes des événements en Algérie avant 1962 qui ont fait de nombreuses victimes : « Qu’ils reposent en paix dans des cimetières aujourd’hui pour la plupart saccagés. Rendons hommage à tous les jeunes appelés du contingent et à nos militaires de carrière, qui ont donné leur vie pour défendre la France dans les colonies. Recueillons-nous également pour célébrer la mémoire de nos frères d’armes, les harkis qui ont choisi d’être fidèles à la France et qui ont été massacrés après l’indépendance. Inclinons-nous en mémoire de ces milliers de compatriotes, européens, harkis, militaires qui, essentiellement après le 19 mars et en particulier le 5 juillet 1962 à Oran, ont été enlevés et disparus à jamais. À tous ces hommes et femmes sans distinction d’origine, de condition, de religion, qui a fait notre Algérie française.
Depuis un demi-siècle, nos associations n’ont eu de cesse de faire en sorte que notre histoire, avec ses pages glorieuses et existantes mais également sombres et dramatiques, ne soit jamais occultées. Il faut être les acteurs de cette mémoire afin que l’oubli ne vienne le cacher à tout jamais
 ».

En fin d’après-midi, une cérémonie a été organisée devant le monument aux morts pour la commémoration officielle de cette journée. Plusieurs gerbes ont été déposées. Après le discours de François de Canson, le jeune public a chanté La Marseillaise et le Chant des Africains. C’était un moment émouvant d’entendre ce chant par de belles et jeunes voix en présence de deux anciens Commandos d’Afrique.

Alors que la nuit tombait, François de Canson a invité le public à partager le verre de l’amitié au chaud dans la mairie. A l’issue, chacun est reparti chez lui, heureux d’avoir partagé dans une grande amitié cette journée nationale.

Georges COCHET

Photo ©Georges COCHET

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