Carnoules n'a pas oublié

Carnoules n’a pas oublié le terrible bombardement de 1944

Il y a 80 ans, la gare de Carnoules était bombardée par les Alliés, faisant une trentaine de morts. La commune s’est souvenue de ce tragique événement qui a marqué, à jamais, son histoire.

Jeudi 25 mai 1944. Survolant le Var, les Alliés larguent des bombes pour détruire le dépôt ferroviaire de Carnoules, cible stratégique. Cette opération des Alliés devait faciliter l’action du Débarquement de Provence. 600 bombes environ, soit 13 000 tonnes d’explosifs ont frappé le village, provoquant la mort d’une trentaine de civils et cheminots et faisant de nombreux blessés.

Devant la gare, le maître de cérémonie Alain Maurin, très connu du monde des anciens combattants, a donc convié les invités à assister à la reconstitution historique, organisée par « AOUT 44, replongeant le public plus de 80 ans en arrière. Après les interventions de Christophe Cortes, maire de la commune et de la représentante des cheminots, un hommage solennel a été rendu aux victimes de ce bombardement de mai 1944. En hommage aux personnes décédées, les membres du Conseil Municipal des Jeunes ont lu le nom de toutes les victimes tandis que de nombreuses gerbes étaient déposées par les autorités civiles et militaires. Puis, la cérémonie a été suivie par une remise de deux décorations. Ainsi, la médaille des réservistes volontaires de défense et de sécurité intérieure, échelon argent, a été décernée à la commandante (R) Brigitte Nocera, présidente de l’association des anciens combattants (AVACM) de Carnoules et la médaille de l’ANTRNC (dévouement - échelon or) au sapeur-pompier volontaire de 1ère classe Fabien Houlard.

STÈLE ET PLAQUE DU SOUVENIR

La séquence avait démarré par l’inauguration de la stèle du souvenir, sur le parvis de la gare. Ici, les éclats d’obus, témoins du temps passé, trônent encore devant l’édifice. Une colombe, symbole de la paix, œuvre réalisée par le sculpteur local Miguel Martin, y a été rajoutée. Ensuite, le cortège s’est rendu devant le groupe scolaire où une plaque du souvenir a été dévoilée, en hommage à l’institutrice Marcelle Riberty, décédée le jour du bombardement. Enfin à la salle Jean-Moulin, le public a suivi un film, présenté par l’Association des Collectionneurs pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Maréchaussée à la Gendarmerie (ACSPMG), qui retraçait cette page d’histoire locale et varoise.

Une commémoration, empreinte d’émotion, pour que les jeunes générations « n’oublient jamais ».

Photo de Une ©Alain BLANCHOT

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