Christian Estrosi démissio

Christian Estrosi démissionne de la présidence de la métropole

C’est une des conséquences locales des élections législatives, et notamment de la décision fracassante d’Éric Ciotti de s’allier avec le Rassemblement national pour ce scrutin. Christian Estrosi, président de la métropole Nice Côte d’Azur depuis 2012, a annoncé ce mercredi 10 juillet démissionner de son poste, assurant qu’il était «  temps de clarifier les choses » au sein de la collectivité.

Debout, solennel, le maire de Nice a lu un discours de quelques feuilles juste avant de clore le conseil métropolitain. «  Comme toute la France et comme toute notre région, nous devons faire face à la recomposition politique et à la montée des extrêmes, de gauche comme de droite  », a-t-il annoncé. « Au cours de la campagne électorale qui vient de s’achever, certains d’entre vous ont tenu des déclarations très hostiles à l’égard de la métropole, de son action et de ses services. Était-ce par posture ou par conviction ? Des maires qui ne votent pas notre budget. D’autres qui critiquent vertement et publiquement les actions de la métropole. D’autres qui critiquent notre action en matière de mobilité. (…) Il devient évident que nous ne pouvons plus fonctionner comme nous le faisions jusqu’alors, sauf à ajouter encore de la confusion à la confusion  », a poursuivi le maire de Nice.

« Un devoir de clarté et de cohérence »

«  Et puisque la métropole est rejetée par certains, puisque les mêmes ou d’autres estiment que la solidarité intercommunale est un problème, il est donc temps de clarifier les choses. Et puisque ces maires ne le font pas eux-mêmes, il nous revient à nous de le faire pour eux. Comme élus, nous avons un devoir de clarté et de cohérence  », a-t-il affirmé. « Nous le devons à nos concitoyens pour qui et au nom de qui nous travaillons ici et par ailleurs comme il n’est pas question pour moi de présider un exécutif où figurent des élus d’extrême droite ou d’extrême gauche, ou leurs soutiens, et comme la confusion qui règne dans notre assemblée dégrade l’image et l’action de notre métropole, je vous informe que j’ai décidé de démissionner de mon poste de président de la métropole ».
Christian Estrosi a précisé qu’il transmettrait dans les plus brefs délais sa démission à Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes, et que les membres élus seraient « convoqués dans quelques jours et dans les délais légaux pour (se) doter d’un nouveau président et d’un nouvel exécutif  ». Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer et président délégué de la métropole, a indiqué avoir reçu la candidature de Christian Estrosi, qui pourrait donc être son propre successeur.
La question est de savoir qui se présentera face à lui.
Le président est, selon l’article 18 des statuts, élu à bulletin secret par le conseil de la métropole, sous la présidence du doyen d’âge.

Photo de Une (archive) ©S.G

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