Dans le Var, une image du

Dans le Var, une image du loup entre mythe et réalité

Le 2 janvier 2024, un chasseur et son chien ont été surpris par un loup à Lorgues, près de Draguignan, en rentrant de la chasse.

Le chasseur a entendu des grognements derrière lui et a vu le loup à quelques mètres. Apeuré, il a tiré puis s’est rendu à la gendarmerie pour expliquer la situation. Il a été entendu par deux agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), la police de l’environnement. Des traces de sang semblent avoir été découvertes. Les agents de l’OFB ont cherché à comprendre les circonstances de cette interaction avec l’animal. Le 2 juillet 2024, le chasseur a appris que son affaire avait été classée sans suite par le Parquet de Draguignan. Il s’est réjoui de cette décision.

PLUS DE 24 MEUTES DANS LE VAR

« Certes, le chasseur avait plaidé la légitime défense, mais une enquête judiciaire a été ouverte. Cela a occupé beaucoup de personnes, fait perdre du temps à d’autres, mais surtout a coûté beaucoup d’argent au contribuable. Que pouvait risquer le chasseur ? Le délit de destruction d’espèce protégée est passible de deux ans d’emprisonnement et de 150 000€ d’amende », se désole Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var et de PACA.

L’OFB estime que les deux tiers des loups de France vivent en région Sud et environ 1 100 individus sur l’ensemble du territoire. Une quarantaine de meutes de loups serait en PACA, 15 dans les Alpes-Maritimes, 6 dans les Bouches-du-Rhône, 5 dans le Vaucluse et 24 dans le Var.

Fin avril 2024, une probable attaque de loup sur une femme dans l’Allier. L’OFB a fait savoir au maire que des analyses avait été faites. Il semble que cela soit faux, aucun prélèvement salivaire sur la personne ou les habits, ni prises de photos des morsures très significatives à celles des loups. Pourquoi ?

En France, les autorités, voire l ’OFB, affirment qu’aucune attaque de loup ne s’est produite sur des personnes depuis leur retour il y a 30 ans.

GESTION HONTEUSE

Cette présence du loup en France impacte les finances publiques. Ainsi, 3,6 millions d’€ sont dédiés à la masse salariale pour le Plan Loup. En ce qui concerne le volet protection, le montant est passé de 1,32 millions d’€ à 29 millions d’€ en 2020, 40 en 2022. Les projections annoncent 70 millions d’€ sous peu. En ce qui concerne les indemnisations, sur la période du dernier plan loup (2017-2022), en comptant environ 12 500 animaux prédatés, cela se chiffre 4 à 5 millions d’€.

« Cette gestion honteuse doit cesser ! Une estimation claire et des moyens doivent être investis pour avoir un regard sur la présence réelle du loup et son évolution. La Coordination Rurale ainsi que d’autres syndicats agricoles demandent la modification de la Convention de Berne et la modification de la Directive Habitats, afin de limiter la présence des loups à des zones sans activité humaine. La cohabitation est impossible entre le loup et les activités humaines car l’animal a un fort impact sur la biodiversité et fait peser un risque sur la population. Les écologistes et les défenseurs de l’environnement pensent que tout constat négatif sur le loup menace leur théorie. Ils sont donc dans la réfutation et manquent fortement d’objectivité. Oui ! Le loup attaque l’homme, lorsqu’il est enragé. Ce ne sont pas des légendes ! La rage était jadis bien identifiée dans les secteurs où se produisaient les attaques de loup. Nous pouvons avoir de l’inquiétude. Le 5 janvier, le laboratoire national de référence de la rage de Nancy a confirmé un cas de rage chez un chiot à Cuers. Importé illégalement du Maroc, il est mort treize jours après son introduction », s’emporte Max Bauer.

Alors qu’en 1937, il existait une volonté de l’éradiquer du territoire français, l’animal est désormais protégé en Europe par la convention de Berne de 1979. Depuis, le canidé a vu ses effectifs augmenter sans cesse. Le président de la CR a déjà alerté l’administration et le ministère de l’Agriculture sur les dangers des loups dans les villes. Les autorités sont conscientes que les solutions seraient très difficiles à mettre en œuvre pour les neutraliser.

Photo de Une ©DR