Délinquance des mineurs :

Délinquance des mineurs : David Lisnard pour une « sanction immédiate et réelle »

Invité de France Info mercredi matin, le maire de Cannes et président de l’association des maires de France (AMF) a affirmé, en répondant à une question sur la délinquance des mineurs, qu’il fallait «  que la sanction soit immédiate et réelle  » tout en étant « proportionnée » car « on est un État de droit ».

« C’est un phénomène terrible qui touche tout le pays, il y a une espèce de mexicanisation de la délinquance liée à la drogue et aux armes  », a analysé David Lisnard. « Il faut créer des centres disciplinaires fermés pour les gamins qui commencent à être récidivistes, il faut absolument les isoler des autres. (…) Parallèlement il faut qu’on retrouve une ambition éducative, une lutte contre l’incivisme ».
Vendredi 4 octobre, à l’occasion d’une audience solennelle d’installation, le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, avait mis en exergue la « forte hausse d’activité » pénale concernant les mineurs, avec «  entre janvier et septembre 2024 + 43 % de mineurs déférés, + 23 % de jugements prononcés et + 76 % de placements en détention provisoire par rapport à la même période en 2023  ». «  Mais une part importante de la réponse concernant la délinquance des mineurs est liée au traitement des réseaux dans lesquels ils évoluent. Je redis notre attention sur la traite des êtres humains qui vise les mineurs », avait précisé M. Martinelli.
Il existe en France deux structures d’hébergement pour les mineurs délinquants récidivistes, qui permettent d’éviter l’incarcération : les centres éducatifs renforcés (CER), créés en 1996 sous le nom d’unités éducatives à encadrement renforcé, et les centres éducatifs fermés (CEF), instaurés par la loi dite « Perben I » du 9 septembre 2002.

Photo de Une ©Mairie de Cannes

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