En 2024, les cotisations

En 2024, les cotisations des mutuelles en augmentation de 8,1%

Cette année, les tarifs des cotisations des mutuelles vont augmenter (+ 8,1% en moyenne).

Selon l’enquête de la Mutualité Française qui porte sur 38 mutuelles représentant 18,7 millions de personnes, les cotisations des mutuelles vont augmenter en 2024 en moyenne de 8,1% pour couvrir les dépenses de santé en augmentation.

«  Les contrats individuels souscrits par les personnes âgées, les jeunes, les agents publics et les professionnels indépendants vont voir leurs cotisations augmenter en moyenne de 7,3%. Les cotisations des contrats collectifs obligatoires augmenteront en moyenne de 9,9% et celles des contrats collectifs facultatifs augmentent en moyenne de 7,7%  », explique Dominique Viot, président de la Délégation Var de la Mutualité Française.

DÉPENSES DE SANTÉ EN HAUSSE EN 2024

En outre, il faudra tenir compte l’augmentation des dépenses de santé en 2023 et la prise en charge de nouvelles dépenses en 2024.

En France, la hausse des dépenses de santé reste importante, comme le rappelle Dominique Viot : « Sur les 8 premiers mois de l’année 2023, les prestations versées par les mutuelles ont augmenté de plus de 6% par rapport à la même période l’année précédente, soit nettement plus que l’augmentation qui était estimée. Par ailleurs, de nouvelles dépenses ont été actées en 2023. Qu’il s’agisse de la nécessaire augmentation des rémunérations des professionnels de santé ou du transfert de dépenses en dentaire se manifestant par la prise en charge à hauteur de 40 % des soins dentaires depuis début novembre. Ces nouvelles dépenses permettront de mieux soigner et de renforcer l’attractivité des métiers du soin. La prévention et, notamment l’investissement dans la prévention bucco-dentaire et une meilleure coordination des parcours par exemple éviteront l’apparition de complications  ».

Par ailleurs, la revalorisation de la consultation des généralistes de 1,5€ a été estimée à 96 millions d’€ pour les organismes complémentaires. Ainsi, l’augmentation de différents actes médicaux et paramédicaux, après déduction des mesures d’économies prévues, a été chiffrée à plus de 800 millions d’€ sur 6 ans pour les organismes complémentaires.

PAS D’AUTRES CHOIX

« Avant le 15 octobre 2023, la prise en charge des soins dentaires était de 30% pour les mutuelles et 70% pour l’Assurance Maladie. Ce transfert de dépenses de l’Assurance Maladie sur les soins dentaires a été chiffré à hauteur de 500 millions d’€ par an pour les complémentaires. Si nous augmentons les tarifs des mutuelles, c’est que nous n’avons pas le choix pour continuer à couvrir les dépenses de santé de nos adhérents en garantissant un reste à charge le plus faible d’Europe. Par ailleurs, les mutuelles ne peuvent générer des déficits continus et elles ne le souhaitent pas ! Nous refusons catégoriquement que le risque santé, assuré par les mutuelles, se finance sur les générations futures  » rappelle Dominique Viot.

Pour absorber ces dépenses et assurer leur équilibre financier, les mutuelles sont obligées d’augmenter leurs cotisations. Conformément à la réglementation prudentielle, les mutuelles ne peuvent pas être déficitaires et des fonds propres sont indispensables pour exercer leur activité d’assurance. Ces exigences assurent aux assurés que leur mutuelle sera toujours en mesure de faire face à ses engagements en toute circonstance.

Photo de Une ©Alain BLANCHOT

deconnecte