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L’essentiel de l’actualité de ce jeudi 13 juin

Ciotti conteste son éviction de LR

Éric Ciotti a été exclu hier des Républicains à l’unanimité du bureau politique du parti auquel il n’a pas participé. Il conteste cette décision qui, pour lui, pourra avoir des conséquences pénales. « Je suis et reste le président de notre formation politique, élu par les adhérents » a t-il annoncé sur le réseau X. La gouvernance de LR a été confiée à la députée Annie Genevard et à François-Xavier Bellamy. Le parti a annoncé que les députés républicains sortants auront l’investiture de LR pour ces législatives anticipées, à l’exception d’Eric Ciotti et de Christelle d’Intorni, et qu’un candidat républicain sera présent dans la 1ere circonscription des AM contre le député sortant. Michèle Tabarot présidera la commission nationale d’investiture qui désignera les candidats LR aux élections législatives.

Coucou, il y a quelqu’un ?

Épisode plus comique que tragique hier au siège des Républicains dont le président Eric Ciotti a fait fermer les portes en invoquant des raisons de sécurité tandis que ses détracteurs voulaient tenir une réunion du comité politique pour le destituer après son annonce d’accord électoral avec le RN. Les salariés du siège social de LR ont été priés de quitter les lieux à midi et de poursuivre leur journée en télétravail.

Ciotti, cible de critiques acerbes

Ce n’est pas une atmosphère de fronde mais bien de révolution qui a traversé hier LR dont les ténors se sont réunis pour éjecter leur président coupable à leurs yeux d’une initiative personnelle qu’ils rejettent totalement. Caustique comme il sait l’être, Xavier Bertrand a déclaré que « on a compris qu’il (Eric Ciotti) n’a pas le sens de l’honneur, a le sens de la traîtrise et pas le sens du courage », estimant qu’il « faut absolument avoir un vote des militants » pour un accord comme celui passé avec le RN. D’autres voix de cadres LR n’ont pas été plus aimables avec le député azuréen qui continue à penser être soutenu par une large base de militants. Il continue d’ailleurs à en appeler à une union des droites.

La gauche se met en marche unie

Après s’être déchirée des années, la gauche a réussi à se rabibocher pour présenter des candidatures communes le 30 juin. La France insoumise aura 229 circonscriptions, le Parti socialiste 175, les Ecologistes 92 et le Parti communiste 50. Pour arriver à ces chiffres, de savants calculs ont pondéré les résultats des précédentes élections présidentielles, législatives et Européennes. Le PS et le parti Place publique de Raphaël Glucksmann, arrivé en tête de la gauche dimanche dernier, devront se partager les 175 « circos » attribuées à ce bloc.

Pénitentiaire : le CNB monte au créneau

Le Conseil national des barreaux, la Conférence des bâtonniers et le Barreau de Paris se sont unis pour exprimer « leur profonde inquiétude » suite au drame d’Incarville où deux agents de la Pénitentiaire ont été abattus par des voyous, et aux récentes annonces concernant les conditions de détention et les droits des personnes détenues. Dans un courrier au garde des Sceaux, les trois entités dénoncent notamment l’extension de l’usage de la visioconférence pour les comparutions judiciaires, jugée attentatoire aux droits de la défense, ainsi que les projets de révision des modalités de fouilles intégrales. Pour elles, ces mesures portent atteinte à l’égalité des justiciables et à la dignité humaine, et elle demandent une réévaluation des propositions des différents partenaires concernés.

Visuel de Une : la vie politique s’est emballée depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale ©DR Illustration

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