L'essentiel de l'actualit

L’essentiel de l’actualité de ce vendredi 14 juin

Attentat de Nice en appel

18 ans de réclusion, et une période de sûreté des deux tiers : la cour d’assises spéciale de Paris a rendu hier son verdict envers Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud, jugés en appel du procès de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, et reconnus coupables d’avoir apporté un soutien logistique et idéologique à l’auteur Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.

LR : la suite du psychodrame

Le parti Les Républicains (LR) avait convoqué hier un nouveau bureau politique « pour valider » l’exclusion d’Éric Ciotti décidée la veille à l’unanimité mais cette réunion a finalement été reportée à vendredi. Ceux que le député azuréen considèrent comme des putschistes estiment avoir démontré « que les cadres, les militants et les adhérents ne cautionnent pas un accord avec le RN ». Éric Ciotti refuse de démissionner et a saisi en référé le tribunal judiciaire de Paris pour contester son exclusion. Pour lui, il n’y a pas eu de bureau politique mais seulement « une réunion de personnes qui se sont réunies en dehors de tout cadre ». Le TJ examinera aujourd’hui à 11 heures le recours du député européen. Outre la validité de l’éviction se joue également celle des candidatures adoubés par LR dans les circonscriptions.

Mieux vaut être seul qu’en mauvaise compagnie…

Il ne sera pas dit qu’Éric Ciotti se sera fait défenestrer de la présidence de LR et de son parti sans distribuer quelques coups de griffe : il s’est employé à dénoncer hier «  des arguties, des petits combats de gens médiocres, d’arrière garde, qui n’ont rien compris à ce qui se passait dans le pays ». Il continue à affirmer que la moitié des militants de base sont derrière lui et favorables avec un accord avec le RN. Il repartira aux législatives ainsi que sa plus fidèle alliée Christelle d’Intorni, elle aussi peut-être exclue (attendons le résultat du référé) tandis Bernard Chaix se présente pour la 3ème circonscription niçoise.

Les ambiguïtés de Bellamy

La tête de liste LR aux Européennes François-Xavier Bellamy, devenu vice-président du parti après l’éviction d’Éric Ciotti, a assuré qu’il votera « bien sûr » pour le RN au second tour des législatives si les candidatures restant en lice sont celles du « Front Populaire » et du parti à la flamme. Une déclaration qui surprend ceux qui avaient retenu que Bellamy s’était opposé à toute alliance avec le RN. «  Si les candidats de ma famille politique ne sont pas représentés, il est évident que je ferai tout pour empêcher que LFI n’arrive au pouvoir dans ce pays » a-t-il déclaré au micro d’Europe 1.

Matignon : un fauteuil convoité à gauche

Comme Jean-Luc Mélenchon la veille, le député LFI de la Somme François Ruffin a assuré sur France 2 qu’il se «  sent capable » lui aussi de devenir Premier ministre si la gauche emporte les élections législatives anticipées. Un fauteuil pour deux Insoumis donc, la figure montante du parti ne voulant pas se laisser marginaliser par « Jean-Luc » qui ne doit pas être loin de considérer que Matignon lui revient de droit. Camarades, avant de se distribuer les sièges, il ne reste plus qu’à gagner les élections… ce que les sondages actuels ne pronostiquent pas.

Photo de Une : Illustration ©DR

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