"La Victoire du 8 mai

"La Victoire du 8 mai est celle de la liberté sur le totalitarisme"

Il y a 79 ans, l’Allemagne hitlérienne capitulait. Le 8 mai, à minuit, l’effroyable guerre, qui ravageait depuis 6 années l’Europe, prenait fin. Le 8 mai, la Ville de Cavalaire-sur-Mer a célébré la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Ce jour du 8 mai 1945 scellait la fin de l’une des périodes les plus sombres de notre histoire, marquée par une véritable hécatombe démographique. Plus de 50 millions d’êtres humains périrent dans ce terrible conflit : victimes militaires des combats, pertes civiles lors des bombardements et bien sûr victimes du génocide. Le 8 mai 1945, sonna donc la fin de la peur, l’avènement de l’espoir et la victoire finale. Et c’est une vague de bonheur qui submerge alors la France et l’Europe entière.

ARTISANS DE LA VICTOIRE

«  En ce 8 mai, souvenons-nous à nouveau que cette victoire est celle de millions de combattants, venus du monde entier. Celle de ces soldats, de ces civils, mais aussi celle de toutes ces victimes juives, tziganes, celle de ces résistants, de ces combattants de l’ombre, celle de ceux qui ont dû fuir, s’exiler ailleurs et rechercher l’asile pour survivre. Ils sont tous les artisans de cette victoire, ne l’oublions jamais. C’est à eux que nous rendons hommage aujourd’hui. Un hommage à ces armées visibles et invisibles, d’hommes et de femmes qui ont donné leur vie pour qu’arrive ce jour de liberté de mai 1945, ce jour de victoire pour que nous vivions en paix aujourd’hui dans un pays libre. La Victoire du 8 mai est celle de la liberté sur le totalitarisme. Les fascismes de la Seconde Guerre mondiale ont, des années durant, emprisonné l’Europe dans l’obscurantisme. C’est pourquoi la date du 8 mai 1945 représente un nouvel espoir, le début d’une nouvelle ère. Rappelons-nous de cet espoir extraordinaire qui s’est levé lors de ce printemps 1945 », a rappelé Philippe Leonelli, maire de Cavalaire-sur-Mer.

Car si l’ennemi est défait, l’Europe, elle, est abattue. Mais quelle force les peuples européens ont-ils alors su trouver ! En France, la société est meurtrie sur l’ensemble du territoire. L’Occupation et les combats de la Libération ont marqué la population au fer rouge. Au retour des déportés et des prisonniers, le voile de l’ignorance se lève et révèle aux citoyens l’horreur des camps de concentration et d’extermination. Malgré l’effroi, malgré les absents, malgré les peines en cette première année de paix civile en France, l’espoir renaît enfin.

CHARLES DE GAULLE, LE VISIONNAIRE

Et Philippe Leonelli a repris : « Cette renaissance de la République n’aurait pu advenir sans l’homme politique visionnaire qu’a été Charles de Gaulle.

Officier remarqué lors de la Grande Guerre, le général parvint à impulser un premier souffle d’espoir dès juin 1940 : l’appel du 18 juin est un cri de colère. C’était le témoignage d’un Français qui refuse la défaite, et l’un des moments fondateurs des plus marquants de la Résistance et le début de l’espoir. Je conclurai par un extrait du discours que prononça le général, lors de son exil, à l’université d’Oxford en 1941. D’une vibrante actualité, ses propos, résonnent encore avec pertinence et clarté dans notre monde contemporain.

Je le cite : « Si complète que puisse être un jour la victoire des armées, des flottes, des escadrilles des nations démocratiques, si habile et prévoyante que se révèle ensuite leur politique vis-à-vis de ceux qu’elle aurait abattus, rien n’empêchera la menace de renaître plus redoutable que jamais, rien ne garantira la paix, rien ne sauvera l’ordre du monde, si le parti de la libération, au milieu de l’évolution imposée aux sociétés par le progrès mécanique moderne, ne parvient pas à construire un ordre tel que la liberté, la sécurité, la dignité de chacun y soient garanties ».

En plein conflit, de Gaulle anticipe les défis futurs et identifie les fondements essentiels d’une paix véritablement durable. En insistant sur la nécessité de garantir la liberté individuelle, la sécurité collective et la dignité pour tous, il met en lumière les piliers fondamentaux d’un ordre mondial réussi.

« Alors qu’aujourd’hui, encore et toujours, la communauté internationale est confrontée à des crises et des défis multiples, puissent les paroles du général de Gaulle continuer d’inspirer et de guider nos réflexions sur la façon de construire un monde meilleur où la liberté, la sécurité et la dignité de chaque individu sont au cœur de nos préoccupations communes », a conclu le premier magistrat.

Photo de Une : ©DR

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