La Chambre d'agriculture

La Chambre d’agriculture ne doit pas être mise en péril » pour Max Bauer

Le 14 mars, l’assemblée générale de la Chambre d’agriculture s’est tenue au domaine de Jean-Pierre Pieracci, en présence de Philippe Mahé, préfet du Var et de Philippe Barthélémy, maire de Saint-Cyr-sur-Mer. En l’absence du président Sylvain Audemard, la séance a été présidée par le premier vice-président Laurent Rougon.

Dès l’arrivée sur le parking, des tracteurs à coups de klaxon se faisaient entendre car les représentants du monde agricole l’ont réaffirmé : « On ne lâche rien » !

Pour Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var : « L’État doit trouver des solutions durables et soutenables pour redonner les bases de notre modèle agricole français. Il faut passer de la parole aux actes ! Personne n’a envie de vivre des aides, mais du fruit de son travail. Des prix, mais pas de mépris  » !

Puis, en début de séance, une responsable cantonale agricole a listé une série de difficultés : Accès à l’eau pour l’irrigation, refus de plusieurs bornes de raccordement du canal de Provence, pénurie de logements pour les saisonniers, problème de voisinage, en raison de proximité des cultures avec le péri urbain, dépôts sauvages de déchets, passage dans les parcelles avec des détériorations, etc.

TRAVAILLER SUR LES SOLUTIONS

Ces problèmes ont déclenché de nombreux échanges, ce qui a obligé le préfet à rassurer les agriculteurs : «  Il ne faut plus travailler sur les problèmes, il faut travailler sur les solutions ! Pour faire face aux difficultés rencontrées par les agriculteurs, j’ai mis en place une concertation approfondie avec l’ensemble de la profession, qui a réuni, sous mon égide, le président de la Chambre d’agriculture et les responsables des syndicats agricoles. J’ai initié cette démarche afin d’identifier les réponses à apporter aux difficultés propres aux différentes filières, en distinguant les solutions qui relèvent du niveau départemental mais également national et européen ».
Le représentant de l’Etat a ajouté : « À la suite des annonces du président de la République, des permanences quotidiennes des services de l’État ont été mises en place à la préfecture et au sein des sous-préfectures de Brignoles et de Draguignan depuis le 1er mars. Ces permanences sont destinées à apporter des réponses concrètes aux difficultés et aux interrogations des agriculteurs ».
A ce sujet, Max Bauer a fait remarquer : «  C’est une très bonne initiative mais, malheureusement, les agriculteurs ne s’y rendent pas. Il y a un fort manque de communication dans les médias voire dans les réseaux agricoles ».

POLE D’EXCELLENCE

De son côté, Jean Louis Masson, président du département, a insisté : «  Je souhaite que l’Europe que l’on nous propose soit moins technocratique mais plus politique. Que le Département soit associé aux 4 comités des solutions, initiés par le préfet avec les représentants des filières ».

Puis, il a remercié la Chambre et les producteurs qui ont contribué à la réussite du stand du Var au Salon International de l’Agriculture et le travail des agriculteurs « pour leur engagement dans la protection de la ressource en eau, le respect du cadre de vie, les productions de qualité qui font du département un grand département agricole ».

Lors de la réunion, les participants ont abordé le futur pôle d’excellence viticole. À ce sujet, Laurent Rougon a rappelé : « Il ne s’agit pas seulement d’un projet de construction mais d’un projet collectif de création d’un centre technique et d’innovation indispensable pour sécuriser l’excellence viticole varoise et pour accompagner les agriculteurs dans les futurs défis  ».

Le préfet a confirmé le soutien financier de l’État au projet à hauteur de 1 million d’€ et Jean-Louis Masson a annoncé une hausse de la participation du Département de 300 000€, portant sa contribution à 1 million d’€.

Dans l’attente de la session d’automne, Max Bauer prévient : « La Chambre permet à notre agriculture de progresser et ne doit pas être mise en péril car les difficultés ne cessent de s’accroître dans nos filières. Les sessions, en présence du préfet, doivent rester un lieu d’échanges et de débats dans la franchise et le respect ».

Photo de Une : ©PRESSE AGENCE

deconnecte