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Métropole Nice Côte d’Azur : Christian Estrosi réélu haut la main

Christian Estrosi a été réélu vendredi 19 juillet président de la métropole Nice Côte d’Azur, neuf jours après avoir annoncé sa démission et demandé une clarification au sein de l’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) après les accords passés en vue des élections législatives. Il n’y avait qu’un seul candidat face à lui : le maire de Villefranche-sur-Mer, Christophe Trojani.

Ce dernier n’a obtenu que 21 voix contre 93 pour le président sortant (et six bulletins blancs pour un total de 120 votes, sur 133 votants inscrits). «  Les résultats du vote sont clairs. La clarification que je souhaitais lorsque je vous ai présenté ma démission le 10 juillet dernier a donc bien eu lieu », a commenté Christian Estrosi après avoir repris, au sens propre comme au figuré, son fauteuil de président. « En votant aussi largement pour ma candidature, vous avez clairement exprimé votre volonté. Ni lepéniste ni mélenchoniste dans cet exécutif : c’est pour nous tous une ligne rouge absolue. Mais c’est la seule. Je ne ferme la porte à personne, tant que le refus de la compromission avec les extrêmes est clairement affirmé. Le chaos national de ces dernières semaines a eu au moins ce mérite. Il nous a conduits à nous rassembler autour de nos valeurs et à retrouver l’esprit des fondateurs. Douze ans après sa première naissance, ce 19 juillet 2024 marque ainsi une seconde naissance pour notre Métropole  », a-t-il assuré. Christophe Trojani a tenu à « féliciter » Christian Estrosi pour sa « réélection sans surprise  » et à le « remercier » pour son « esprit démocratique  » et son « esprit d’union ». « C’était d’ailleurs le sens de ma candidature et c’était la raison pour laquelle j’aurais voulu pouvoir m’exprimer avant mais, respectant parfaitement les règles de notre intercommunalité, je me suis plié à la règle d’aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Une minute de silence

Le maire de Villefranche-sur-Mer avait demandé à prendre la parole avant le vote pour exprimer son opinion. Mais cette demande lui a été refusée par Roger Maria, qui en tant que doyen a présidé le conseil métropolitain au Centre universitaire méditerranéen jusqu’à la réélection de Christian Estrosi. « Aujourd’hui est un jour de scrutin et pas un jour de campagne », a déclaré Roger Maria, maire de Clans, qui en introduction a évoqué l’incendie meurtrier de jeudi dans le quartier des Moulins et a demandé à ce que soit observée une minute de silence pour les victimes. « L’émotion est immense, elle est nationale », a-t-il souligné. Christian Estrosi a également eu une pensée pour les personnes décédées dans l’incendie et il a cité leurs noms. « Notre métropole, comme la commune de Nice, non seulement salue leur mémoire mais sera extrêmement présente aux côtés de trois survivants de cette famille décimée  », a ajouté le maire et président.


Ce conseil métropolitain, qui a duré plus de six heures, s’est poursuivi avec l’élection des 20 vice-présidents.


Tous les vice-présidents sortants ont été réélus, en dehors de Jacques Richier, José Cobos et Xavier Beck. Les trois nouveaux venus sont Philippe Pradal, qui avait quitté son poste de vice-président après son élection en tant que député en 2022, Roger Roux, maire de Beaulieu-sur-Mer, et Gaël Nofri, adjoint au maire de Nice. Jacques Richier et José Cobos deviennent conseillers métropolitains. Xavier Beck, maire de Cap d’Ail, qui avait salué l’élection de trois députés du département alliés au Rassemblement national, Éric Ciotti, Christelle D’Intorni et Bernard Chaix, a été écarté. «  On compte sur vous  », avait-il commenté sur son compte X après les résultats des législatives. Le président de la Métropole ne compte plus sur lui.

Photo de Une : séance spéciale du conseil métropolitain ce vendredi 19 juillet dédiée à l’élection du président et vice-présidents ©S.G

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