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« Naval Group, c’est la France qui bouge » !

À l’issue d’un concours d’architecture, Naval Group a dévoilé le projet retenu pour son futur site, dont l’ouverture est prévue dans trois ans, en 2027.

C’est le projet architectural du cabinet Patriarche qui a été retenu. Dernièrement, les premières images ont été présentées par Naval Group et la Municipalité, représentée par François de Canson, le maire.
Implanté sur le site de l’ancienne usine de fabrication de torpilles, créée par Schneider en 1913 et fermée en 1993, l’établissement accueillera plus de 550 collaborateurs de Naval Group et s’étendra sur une superficie de 17.000 m².
« Il sera constitué d’un centre de R&D, d’ingénierie, de prototypage, d’intégration des drones et armes sous-marines ainsi que d’un centre d’essai avec accès direct à la mer », précise-t-on chez Naval Group. Après le choix de l’architecte, le dépôt du permis de construire est prévu début 2025 pour un lancement des travaux début 2026 et une mise en service d’ici la fin 2027  », explique Naval Group.

300 SALARIÉS EN PROVENANCE DE SAINT-TROPEZ

Dédié aux drones, systèmes autonomes et armes sous-marines, le nouveau site de Naval Group accueillera les équipes (environ 300 salariés) et moyens industriels du site de Saint-Tropez, qui sera fermé quand son successeur sera opérationnel. Actuellement, Saint-Tropez accueille la Business Unit Armes sous-marines de Naval Group, où sont conçues et réalisées les torpilles légères MU90 et les nouvelles torpilles lourdes F21 ainsi que les systèmes de leurres anti-torpilles, dont les munitions Canto de nouvelle génération. Les compétences tropéziennes s’étendent aussi plus discrètement aux mines.
« À La Londe, l’ancienne usine de torpilles de Schneider avait été fermée au profit de celle de Saint-Tropez, par souci de rationalisation des moyens industriels après la fin de la Guerre froide. D’ici 2027, elle va accueillir les activités de Naval Group dans le domaine des drones et systèmes autonomes. Elles sont réparties sur plusieurs implantations dans la région toulonnaise (Ollioules et Lagoubran). Le projet de réindustrialisation de La Londe-les-Maures a été annoncé à l’été 2022 dans le cadre d’un programme d’investissement et de concentration des activités de Naval Group dans le Var qui comprend aussi l’extension du site d’Ollioules pour accueillir les équipes de Bagneux travaillant sur les systèmes de combat », reprend la direction du Groupe.
Effectivement, l’industriel loue l’un des hangars de l’ancienne base d’aéronautique navale de Saint-Mandrier où est implanté le chantier de réparation navale IMS Shipyard, afin de pouvoir tester en mer ses engins, comme son démonstrateur de drone océanique sous-marin ou encore le drone de surface Sterenn Du.

ÉCONOMIE ET ENVIRONNEMENT

Désaffectée depuis 30 ans, la friche industrielle londaise va donc renaître de ses cendres sur son site historique. D’ici fin 2027, ce sont 550 emplois qui vont rejoindre ce centre, au cœur d’un projet qui allie développement économique et environnement.
«  Le retour de Naval Group aux Bormettes est une formidable opportunité pour notre Ville. Ce projet s’inscrit dans le plan national de réindustrialisation, dans une filière d’excellence, aux process les plus efficients, et avec des usines propres à haute qualité environnementale », se félicite François de Canson.
Le vice-président de la Région Sud ajoute : « En investissant plusieurs millions d’€, Naval Group a choisi de transférer les activités de Saint-Tropez à La Londe-les-Maures et d’y créer un centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines et d’y faire venir les meilleurs ingénieurs au monde. Ce nouveau site créera des emplois locaux, stimulera la croissance économique et renforcera encore davantage l’industrie nationale de la défense ».
Pour l’élu régional : « Faire revenir des secteurs industriels qui avaient déserté l’hexagone depuis des décennies, redonner vie à des friches industrielles, c’est de faire partie de la France qui bouge, qui innove, qui recrute ».
Lors de la concertation sur la mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme, le projet a été amendé pour tenir compte des remarques des habitants et de leurs préoccupations. L’implantation a été envisagée avec une approche globale, la plus intégrée possible, durable et respectueuse de l’environnement, alliant panneaux solaire, économie de la ressource en eau, reconquête des sols perméables. Ainsi, avec la plantation de plus de 400 arbres sur le terrain, soit un doublement des sujets déjà présents, Naval Group s’inscrit dans la politique environnementale portée par la Région Sud.

HAUTE TECHNOLOGIE

« Le retour de ces activités de haute technologie sera porteur de progrès pour notre Ville. Et, le site sera rendu accessible par la création d’un nouveau giratoire qui permettra une entrée directe et réduira la circulation sur l’avenue Schneider. Des réalisations protégeant le port d’un ensablement récurrent depuis la fermeture de l’usine, seront aussi au programme. 25 logements à l’architecture comparable à celle des maisons environnantes, un hôtel et de nouvelles infrastructures de loisirs au cœur d’un parc arboré font partie du projet. Enfin, un aménagement permettra de bénéficier d’un front de mer reconquis et redessiné », conclut, avec satisfaction, François de Canson.

Avant la réouverture effective de ce centre d’excellence, une enquête publique aura lieu fin 2024, puis mi-février 2025, les conclusions du Commissaire Enquêteur permettront de lancer la phase opérationnelle du projet avec la délivrance des autorisations d’urbanisme. La déconstruction devrait intervenir à partir de 2025 et la construction des nouveaux bâtiments en 2026.

Visuel de Une : ©Alain BLANCHOT

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