François Bonin : « L'histo

François Bonin : « L’histoire, avec un grand H, s’impose à tous les hommes »

L’assemblée générale de l’amicale régimentaire des anciens du 1er Groupe des Commandos d’Afrique et du 3ème Groupement de Choc s’est tenue à La Londe-les-Maures, en présence de Stéphane Rambaud, député de la 3ème circonscription du Var, Lucien Guidicelli, Secrétaire général de la préfecture du Var, et François de Canson, vice-président de la Région Sud.

Cela fait 80 ans que les valeureux Commandos d’Afrique ont débarqué sur ces côtes de Provence pour participer à la libération de la France. Cette année est donc un peu exceptionnelle et les cérémonies commémoratives ont revêtu un caractère encore plus grandiose que d’habitude.

UN SEUL COMMANDO ENCORE VIVANT

« À ce jour, il ne reste plus qu’un seul Commando vivant, Jean Cornuau, jeune médecin engagé à la toute fin de la guerre et qui n’a pas participé au débarquement du 15 août 1944, mais reste, malgré son grand âge, très fidèle au souvenir de ses anciens compagnons d’armes », a rappelé, en préambule, François Bonin, le président de l’amicale qui accueillait une cinquantaine d’enfants, de petits-enfants et arrière-petits-enfants, de neveux et nièces de Commandos.

« Soyez les bienvenus, vous êtes ici dans votre famille. Évidemment, je ne saurais oublier les deux associations mémorielles, qui grâce à des véhicules militaires d’époque, agrémentent les cérémonies auxquelles nous participons  », a ajouté le président en citant Jean-Pierre Large (Provence 44), Didier Olivier (Mémoire Bormes 44) et Philippe Natalini (Provence 44 Productions) qui a réalisé, en 2021, le film sur Pierre Velsch et qui contribue à perpétuer la mémoire de ceux qui ont participé à la libération de la Provence (résistants, parachutistes américains, Commandos d’Afrique et gendarmes dans la résistance).

Dans ses remerciements, le président a ajouté Thierry Martin (musée de la Libération du Muy) et Jean Guironnet, membre du Conseil d’administration que son état de santé a contraint de mettre un terme à ses fonctions de porte-drapeau. Conformément à ses statuts, le bureau de l’amicale a décidé de les nommer membres d’Honneur. Il a également remercié les Municipalités des communes libérées qui perpétuent la mémoire de ces héros.

DEVOIR DE MÉMOIRE

Lors de cette assemblée générale, l’amicale a repris l’ancienne formule tournante entre les quatre communes libérées. François de Canson a souhaité que sa commune l’accueille cette année compte-tenu de l’inauguration du monument à la gloire des Commandos d’Afrique et de son chef, le Lieutenant-Colonel Bouvet.

« Comme je l’avais dit l’année dernière, nous ne pouvons plus compter sur le témoignage physique des Commandos d’Afrique venus des colonies pour sauver la patrie, comme le dit si bien le Chant des Africains. Mais, le devoir de mémoire s’impose à nous, familles des Commandos ou membres de l’amicale soucieux de continuer à honorer la mémoire des libérateurs.

Devoir de mémoire, certes, mais cela ne suffit pas, à mon sens. L’histoire, avec un grand H, s’impose à tous les hommes. Ceux-là ont écrit avec leur sang une partie de notre histoire commune et personne ne doit les oublier. Ils savaient parler de cette partie de leur vie, même à mots couverts, même parfois avec emphase, peut-être aussi avec un peu d’exagération, mais c’est normal, ils avaient bien conscience qu’ils étaient un maillon important de l’histoire de leur pays », a lancé, avec une certaine gravité, François Bonin (...).

Photo de Une : ©Alain BLANCHOT

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