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Sénat : dans un mois, renouvellement de la moitié des Sages

Les cinq sénateurs azuréens sont "renouvelables". Le parti "Les Républicains" rêve d’un grand chelem, mais l’histoire de ces élections rappelle qu’il y a souvent des surprises...

Sauf évolution de la situation sanitaire, les élections sénatoriales sont maintenues au 27 septembre. Elles vont permettre de renouveler 172 sénateurs sur les 178 prévus initialement, l’élection de six "sages" représentant les Français établis hors de France étant en effet reportée à septembre 2021. Tous les sénateurs azuréens sont renouvelables.
Les Alpes-Maritimes disposent de cinq sénateurs : Marc Daunis (groupe socialiste et républicain), ancien maire de Valbonne, élu depuis 2008 ; Dominique Estrosi Sassone, (LR), élue depuis 2014 ; Colette Giudicelli, (LR) élue depuis 2008 ; Jean-Pierre Leleux, (LR), ancien maire de Grasse, élu en 2014 et Henri Leroy, (LR) ancien maire de Mandelieu, élu en 2014. Jean-Pierre Leleux a déjà indiqué qu’il ne se représentera pas.
En France métropolitaine, le corps électoral des sénateurs est composé de l’ensemble des conseillers départementaux, des conseillers régionaux élus dans le département, des députés, des sénateurs et des délégués des conseils municipaux. Le vote est obligatoire pour ces grands électeurs. Les représentants des conseils municipaux représentent plus de 90% du collège électoral pour ces élections.
Les sénateurs ont les mêmes pouvoirs législatifs qu’un député : ils votent la loi et contrôlent le Gouvernement. Ils représentent les collectivités territoriales et examinent, avant l’Assemblée Nationale, les projets de loi ayant pour principal objet l’organisation des collectivités territoriales.
Les sénateurs ne peuvent introduire une motion de censure contre le Gouvernement, contrairement aux députés.
La loi doit être votée dans les mêmes termes par les deux assemblées. En cas de désaccord, le dernier mot revient aux députés, sauf pour certaines lois particulières qui nécessitent l’accord du Sénat comme les lois constitutionnelles et lois organiques qui le concernent directement.

Souvent des commissions mixtes paritaires permettent d’harmoniser les points de vue des deux assemblées. Le Sénat amende de nombreux textes et joue un rôle de contrôle et de modérateur.
En application de la loi organique du 14 février 2014, il est interdit de cumuler la fonction de sénateur avec une fonction exécutive locale (maire, adjoint, conseiller régional etc.). Cette disposition s’applique depuis 2017. C’est pourquoi de nombreux politiques "cumulards" ont été obligés de faire des choix déchirants.
Le Président du Sénat est élu tous les trois ans après chaque renouvellement partiel. En cas de démission ou de décès du président de la République, c’est lui qui assure l’intérim jusqu’à la tenue d’élections présidentielles anticipées (comme Alain Poher en 1974, au décès de Georges Pompidou). Dans l’ordre protocolaire, le président du Sénat - aujourd’hui Gérard Larcher (photo) - occupe la troisième position, derrière le Président de la République et le Premier Ministre, et devant le président de l’Assemblée.

Actuellement, les sénateurs sont élus pour un mandat de six ans et le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans. Jusqu’en 2004, le mandat était de neuf ans et le Sénat était donc renouvelé par tiers tous les trois ans.
Le groupe Les Républicains (143) est le plus important au Sénat, devant le groupe socialiste et républicain (71), l’Union centriste (51), LREM (23),
les Indépendants (14) et six sénateurs non affiliés.

La majorité ne devrait pas changer après le 27 septembre.

Photo de Une : L’actuel président du Sénat Gérard Larcher occupe la troisième position, derrière le Président de la République et le Premier Ministre, et devant le président de l’Assemblée. DR

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