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Un hommage national pour le gendarme Éric Comyn

Quelques jours après des hommages à Mougins, Mandelieu-la-Napoule et Cannes pour Éric Comyn, gendarme tué lors d’un contrôle routier le 26 août, percuté par un véhicule qui ne s’est pas arrêté, un hommage national a eu lieu le 2 septembre à Nice, en présence du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

Gérald Darmanin, accompagné du général d’armée Bruno Jockers, du préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh, du maire de Nice Christian Estrosi, du président du conseil départemental Charles Ange Ginésy et d’autres nombreux élus, ainsi que de représentants des autorités judiciaires, civiles et militaires, s’est exprimé après avoir rencontré la veuve du gendarme, Harmonie Comyn. « La France entière a été saisie par le choc », a déclaré le ministre sur la place d’armes du groupement de gendarmerie départementale. «  Si la mort fait partie de la vie du gendarme, les conditions de celle-ci ne sont pas toutes acceptables. Et la mort d’Éric Comyn n’est pas acceptable. Elle nous révolte ». Pour Gérald Darmanin, Éric Comyn, âgé de 54 ans et père de deux enfants, était un « héros du quotidien », « qui dans sa vie de gendarme a sauvé des milliers de vies  » en arrêtant, entre autres, des personnes ivres au volant et des chauffards. Au sujet des circonstances de sa mort, il a assuré qu’il ne s’agissait pas d’un refus d’obtempérer mais d’un « crime ». « Ce conducteur n’a pas d’excuses. Il a tué un représentant de l’État et nous a tous un peu assassinés. La société doit répondre à ces crimes pour qu’ils s’arrêtent enfin. Les forces de l’ordre doivent être respectées et aucun parti, aucune personnalité, aucun tribun ne peut les prendre en otages comme boucs émissaires. Le refus d’obtempérer est un refus d’autorité de l’État. L’autorité passe par les forces de l’ordre, qui seules peuvent permettre la liberté. Évidemment, juste l’ordre n’a pas de sens mais une société sans ordre, sans forces de l’ordre est vouée à la guerre du tous contre tous », a encore affirmé le ministre.
Lors de cet hommage national, Éric Comyn a été promu au grade d’adjudant-chef à titre exceptionnel et a été nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Ont été déposées sur son cercueil la médaille militaire, la médaille de la gendarmerie nationale avec palme de bronze et la médaille de la sécurité intérieure échelon or.

Photo de Une : ©Ville de Nice / David Nouy

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