Veni, vidi... vite dit !

Veni, vidi... vite dit ! de jean-Michel Chevalier

- DROGUE : David Lisnard déplore que le droit français ne permette pas aux polices municipales d’effectuer des actes d’enquête dans le cadre du trafic de drogue. Le maire de Cannes enfonce le clou en rajoutant que « pour qu’elle soit efficace, tant en termes de sécurité que de santé publique, la réponse pénale doit être implacable et immédiate, sinon nous retrouvons inlassablement les mêmes individus dans nos rues et en bas des mêmes immeubles ». Depuis le début de l’année, les municipaux cannois ont interpellé et remis aux autorités judiciaires une cinquantaine d’individus dans le cadre d’un trafic de stupéfiants et découvert des centaines de doses de cannabis et de cocaïne.

- POLITIQUE : Après avoir quitté la séance du dernier conseil métropolitain pour dénoncer les « propos outranciers du président », les dix-huit élus représentant autant des 51 communes de la Métropole ont écrit au préfet pour lui signaler un « fonctionnement antidémocratique » et faire part de leur « inquiétude sur une situation ubuesque, qui risque à court terme de devenir fort préjudiciable pour le bon fonctionnement de cette institution. Nous refusons que la Métropole Nice Côte d’Azur devienne le théâtre d’un combat de maires contre d’autres maires ». Si Éric Ciotti se dit étranger à ce soudain coup de fièvre, il ne semble pas vraiment désolé de voir à l’approche des municipales son meilleur ami Christian Estrosi en délicatesse avec une partie de son conseil.

- À LA PAGE : À Antibes, l’opération Solidar’livres est de retour du 28 novembre au 1er décembre. Elle invite à faire circuler « de façon citoyenne les fonds livresques » en invitant les lecteurs à acheter des livres de littérature, d’art, documentaires, de B.D...cédés gratuitement par les particuliers. Les ouvrages sont ensuite revendus au public et la recette est versée aux Restos du cœur et à la Banque alimentaire. L’an dernier, 10 000 livres ont été achetés. Le record sera-t-il battu cette année ? À vous d’en décider…

- GÉOMETRIE VARIABLE : Des sept années passées sous son ministère à Bercy, qui virent le trou des finances publiques se creuser de 1 000 milliards, Bruno le Maire, invité au Sénat pour expliquer le dérapage du déficit public, a tenté de se défausser d’une partie des responsabilités en expliquant doctement que le déficit du PIB de 6,1 % prévu à la fin de l’année serait « le choix de l’actuel gouvernement ». Et pas une conséquence directe de la politique menée avant ? À l’en croire, si l’on avait suivi ses recommandations, on en serait seulement «  aux alentours de 5,5 % », ce qui mériterait déjà un bonnet d’âne…

- PIQUANT : On connaissait déjà les calendriers de pompiers « à poil », version chippendale. Voilà que ceux de Saint-Étienne viennent de faire l’objet d’une décision du Conseil d’État « au poil » concernant le port de la barbe sous l’uniforme. Elle vient de leur être refusée en référé par la haute juridiction qui a reconnu que le système pileux au menton « n’est pas de nature à compromettre gravement un intérêt public » mais que le contentieux est né de la volonté même des pompiers refusant de se raser et d’obéir aux ordres hiérarchiques. La direction du SDIS justifie sa position en expliquant qu’en cas de port de masque de protection, la barbichette même bien coupée ne peut « garantir une étanchéité optimale et prévenir les fuites de nature à mettre en danger le sapeur-pompier  ». On ignore encore si les soldats du feu vont maintenant porter l’affaire en justice sur le fond.


Le post de la semaine

Visuel de Une : Le raccordement de la Voie Mathis à l’A8 voit le bout du tunnel... plus de 60 ans après ! Dans 6 mois, 20 000 voitures s’y engouffreront chaque jour... ©Christian Estrosi sur X lors de la visite publique du chantier le 16 novembre 2024