Vivre, rien de plus (...)

Vivre, rien de plus dangereux

Je serais le soldat impétueux qui cassa le vase de Soissons au nez et à la barbe de Clovis en l’an de grâce 486 que je me ferais du souci. Car l’on a coutume de dire que ce qui se passe aujourd’hui aux États-Unis arrivera plus tard en France.
La décision d’une cour d’Appel en Californie de relancer les poursuites contre Michael Jackson, pourtant mort et enterré, devrait donc interpeller le guerrier Franc et troubler son repos éternel.
Âgés d’une quarantaine d’années aujourd’hui, deux plaignants accusent le roi de la pop de les avoir abusés dans son ranch Neverland lorsqu’ils étaient mineurs. Mais en 2013 et 2014, les tribunaux ont rejeté les poursuites en raison de la prescription des faits allégués.
Une nouvelle loi californienne de 2020 prolonge maintenant ce délai, d’où ce retour à la case départ, et la réouverture probable d’un procès en première instance.
Bien sûr, à moins de faire tourner les tables ou d’invoquer les puissances des ténèbres, l’auteur de « Thriller » ne pourra répondre lui- même ni à la convocation ni aux questions de la cour...


En Russie, ceux qui vont croupir dans les geôles pour des années pour s’être opposé à Vladimir Poutine peuvent finalement se sentir privilégiés : au moins, du fond de leur trou où l’oubli les guette, ne risquent-ils pas un accident d’avion. Tout juste doivent-ils faire attention à ce que leur thé ne soit pas « assaisonné » par des mains aussi anonymes que soucieuses de leur bien-être...


La préfecture du Val d’Oise a eu recours à la force publique pour expulser de leur logement social un individu condamné pour pillage pendant les émeutes urbaines et des membres de sa famille. Elle a publié sur X (ex-Twitter) une série de photos de cette intervention. Les propriétaires qui ne réussissent pas, après des mois d’une longue et coûteuse procédure, à faire quitter les lieux à leurs locataires indélicats n’en demandent pas tant...


On connaissait déjà le baiser de Judas. Celui des amoureux de l’Hôtel de Ville dans l’objectif de Doisneau. Celui échangé entre Vivien Leigh et Clark Gable dans « Autant en emporte le vent », sans oublier Leonardo DiCaprio et Kate Winslet dans « Titanic ».
À cette liste glamour, inutile d’ajouter celui appliqué par surprise par Luis Rubiales, président de la Fédération royale espagnole de football, à l’attaquante Jenni Hermoso à l’occasion de la remise de la coupe du monde féminine de foot à la Roja. Une goujaterie en mondovision, il fallait quand même oser ! Depuis Lino Ventura dans « Les Tontons flingueurs » on sait que « c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Ce navrant épisode fait aussi penser au sketch de Guy Bedos, lourdingue à souhait, « emballant » Sophie Daumier. Mais c’était pour rire.
Rubiales, qui fait de la résistance en se cramponnant à son siège, va découvrir que celui-ci est sans doute très éjectable.

J.-M. CHEVALIER

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