On connaît la chanson

On connaît la chanson

Une professeure de l’IUT de Nancy a refusé tout récemment de corriger les copies de ses étudiants en marketing et commercialisation car ceux-ci avaient eu « un recours abusif », bel euphémisme, à ChatGPT. En cette fin d’année universitaire, ils devaient rendre un devoir écrit sur le thermalisme mais cela représentait sans doute pour eux un effort surhumain à l’aube de deux mois et demi de vacances.
Donc copié-collé, et le tour fut joué…
Sauf que ces élèves ont rendu des copies sans la moindre faute d’orthographe, ce qui n’était pas dans leurs habitudes, et leurs phrases étaient si bien tournées qu’elles ne correspondaient pas à leur style SMS habituel auquel leur enseignante était habituée sinon résignée. La ficelle étant un peu grosse, la supercherie a éclaté au grand jour.
Les petits chéris auront tout de même droit à une note pour ce « travail » afin de ne « pas être pénalisés » explique la direction de l’IUT, qui serait même à deux doigts de mettre en place une cellule d’assistance psychologique après ce flagrant délit de main dans le pot de confiture.
Bon, d’accord, j’exagère (à peine ?).
Mille excuses : ma chevelure tirant de plus en plus sur le blanc, j’ai connu une époque où « copié » c’était automatiquement « collé ». Sans autre forme de procès, et sans que les victimes de la punition aient très envie de s’en vanter...


Prompts à dénoncer les crimes de guerre quand un drone s’abat sur leurs troupes ou sur un dépôt pétrolier, les Russes sont moins regardants lorsqu’il s’agit de leurs propres bombardements. Ainsi un centre de distribution d’aide humanitaire a été visé dans le centre de l’Ukraine, faisant des victimes civiles. Vu de Moscou, ce n’était sans doute qu’un simple feu d’artifice destiné à fêter l’ouverture du sommet de l’Otan alors que Kiev demande avec une insistance compréhensible à intégrer l’Alliance pour assurer sa sécurité... à l’avenir.


Je reconnais bien volontiers avoir été fan de Jacques Higelin pour ses chansons poétiques et déglinguées et ses shows démesurés les soirs de grande forme. J’apprécie tout autant son fiston Arthur H, sa voix éraillée et son univers rock et jazzy. Je surveille depuis quelques années la petite dernière, Izia, car bon sang ne saurait mentir au sein de cette famille de saltimbanque doués et généreux. Mais la jeune femme est sortie du domaine artistique à Beaulieu-sur-Mer l’autre soir pour se hasarder dans un domaine « politique » en ayant des mots à tout le moins discutables pour le président Macron, imaginant son lynchage en public (!). Sans doute était-elle restée un peu trop longtemps au soleil avant le concert. Mes cheveux blancs (encore !) m’autorisent à lui conseiller de rester dans le seul domaine de la chansonnette où elle excelle, plutôt que de s’aventurer sur des chemins hasardeux où l’entraînent le surmenage et sa générosité naturelle.

J.-M. CHEVALIER

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